L'identité de l'Europe, unité, diversité, Europe
L'héritage gréco-romain : "notre Antiquité commune"
- héritage grec : continent associé à mythologie grecque (Europe est une nymphe qui aurait été enlevée par
Zeus, transformé en taureau), invention de la démocratie à Athènes au VI siècle avant JC, colonisation
grecque qui a contribué à fonder nombreuses cités comme Marseille, Antibes ou Nice en France
- héritage romain : Rome nous a légué son droit (codes de lois comme celui de éodose), sa langue
(latin), son urbanisme (égouts, aqueducs, thermes, cardo : voie de circulation nord-sud qui structure la
cité), son organisation territoriale et administrative (provinces, préfecture), axes principaux et noeuds de
l'empire (Rome, Lyon, Londres)
[...] Des valeurs partagées L'individu comme fondement - principe affirmé par les humanistes puis par les philosophes des lumières au VIII siècle (défense des libertés individuelles, politique et économique) L'État nation comme territoire - exercice de la souveraineté politique sur un territoire national borné par des frontières - traité de Westphalia (16X8) : entérine les découpages frontaliers après guerre trente ans et guerre quatrevingt ans, affirme la doctrine de souveraineté, dont découle le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et la reconnaissance des frontières comme base de légalité internationale - mouvement révolutionnaire français affirment la souveraineté nationale face aux droits des souverains d'Europe (victoire des français dans bataille de Valmy en 1792) - principe de nationalité commande l'unification des États nations italien et allemand puis l'éclatement des grands empires multinationaux après la première guerre mondiale La paix comme horizon - guerre omniprésente sur le vieux continent à l'époque moderne, deux guerres mondiales qui voient périr 50mn d'européens - après deuxième guerre mondiale recherche et promotion de la paix sont indissociables de la construction européenne et s'en est devenu une valeur fondamentale C. [...]
[...] L'identité de l'Europe, entre unité et diversité I. L'identité de l'Europe repose sur un certain nombre d'éléments d'unité A. [...]
[...] Une diversité culturelle Ethnique - Daniel Dézert mosaïque des paysages humains européens, des religions et des cultures y est l'une des plus compliquées du monde, avec celle du monde indien” (L'Europe. Géographie historique, socio-politique et économique) Linguistique - 225 langues parlées : langues indo-européennes, langues finno-ougriennes (Finlande, Hongrie), langue basque d'origine mal connue, langues caucasiennes (géorgien, tchétchène) Religieuse - les fractures religieuses sont anciennes et ont débouchés sur de très graves conflits : - grand schisme entre église catholique et orthodoxe en 105X (sentiment religieux nourrit un fort nationalisme dans église orthodoxe : panslavisme revendique l'unité de l'orthodoxie, guerre dans Balkans en 1912-1913 puis dans 1990s entre nations orthodoxes, musulmans et catholiques) - au début du XVI siècle réforme protestante instaurée par Martin Luther révolté par les abus de Église catholique et proposant une ré-interprétation de la foi chrétienne fondée sur un retour à la Bible ; guerres de religions entre protestants et catholiques au XVI et XVII siècle (succession de 8 conflits en France, guerres de Kappel en Suisse) - schisme anglican en Angleterre (XVII siècle) à l'initiative de Henry VIII - question de la laïcité divise les pays européens : entre la laïcité radicale française et religion d'État en Islande, Danemark et Norvège (protestantisme), Grèce (orthodoxie), Angleterre (église anglicane) B. [...]
[...] Jusqu'ici le bilan de l'intégration est flatteur - plus grand marché intégré de la planète (500mn consommateurs), des projets industriels, scientifiques et techniques en commun, monnaie unique, un développement partagé (cf progrès de Espagne et Irlande depuis leur entrée dans Union Européenne), une politique exterieure et de sécurité en cours d'élaboration Les limites de l'intégration - sur le plan économique : l'absence de politique industrielle, RD insuffisante malgré la stratégie de Lisbonne (les européens ne se sont pas donnés les moyens d'édifier l'économie de la connaissance la plus compétitive de la planète) - sur plan militaire : dépendance vis-à-vis des États Unis et de OTAN en terme de capacités militaires et d'influence diplomatique (sauf exception comme le cas libyen) - sur plan politique : désenchantement des européens à l'égard de la construction européenne (échec des trois dernières consultations populaires en France et aux Pays bas en 2005, en Irlande en 2008), voire désaffection (taux d'absentions passent de 39% à 60% depuis 1979), que l'on peut relier à un déficit démocratique C. L'unité, face à qui ? [...]
[...] L'unité, à combien ? Une construction par élargissements successifs qui repoussent les frontières de l'Europe - longtemps l'Europe communautaire a été limitée à la partie ouest du continent : la question des frontières ou limites de l'Europe a en effet été occultée durant la guerre froide, du fait de l'existence du rideau de fer - chute du mur met de nouveau Europe face à sa réalité géographique : conseil européen de Lisbonne en 1992 déclare terme d'européen ne peut etre officiellement défini ( ) il n'est ainsi ni possible ni opportun d'établir les frontières de l'Union Européenne dont les contours seront encore redéfinis” - d'où les élargissements successifs L'Europe jusqu'à où ? [...]
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