France et construction européenne, élargissement européen, souverainetés nationales, marché européen, compétitivité, FEDER, couple franco-allemand, agriculture française, aéronautique, commerce extérieur
Dans l'entre-deux-guerres, la France a déjà pris de nombreuses initiatives en faveur de la construction européenne, comme le plan Tardieu ou le projet Monnet de fusion entre la France et le Royaume-Uni, ou surtout le plan Briand. Traditionnellement, la construction européenne a été envisagée par les élites françaises comme un moyen de moderniser l'économie française, par l'ouverture et les chocs externes. Mais les mêmes élites n'ont jamais perdu de vue la volonté de ligoter la puissance allemande par des abandons réciproques de souveraineté, censés entraver la reconstitution de sa puissance.
Certes après la décennie décisive des années 1980, l'objectif d'un grand marché européen tel que prévu par l'Acte unique (1986), a pu laisser croire que la construction européenne répondait désormais au seul souci de la compétitivité et de la modernisation. Mais que reste-t-il de la puissance et de la singularité françaises ? Et d'ailleurs, ces préoccupations ont-elles jamais disparu ?
[...] La préoccupation existe en 1957. On la retrouve en 1986 lors de l'Acte Unique prévoyant l'adoption de normes européennes à la majorité qualifiée visant à protéger les travailleurs. L'intégration européenne risquant de provoquer des distorsions de concurrence trop importantes, la France voit dans la dimension sociale un moyen de conserver ses positions. La France promeut aussi l'idée d'une Europe qui compte dans le monde. - le Plan Fouchet (1961) vise à une union politique des Etats-Membres présentée comme un accord intergouvernemental et non pas supranational. [...]
[...] La France et la construction européenne Introduction. Dans l'entre-deux-guerres, la France a déjà pris de nombreuses initiatives en faveur de la construction européenne, comme le plan Tardieu ou le projet Monnet de fusion entre la France et le Royaume-Uni, ou surtout le plan Briand. Traditionnellement, la construction européenne a été envisagée par les élites françaises comme un moyen de moderniser l'économie française, par l'ouverture et les chocs externes. Mais les mêmes élites n'ont jamais perdu de vue la volonté de ligoter la puissance allemande par des abandons réciproques de souveraineté, censés entraver la reconstitution de sa puissance. [...]
[...] (référendum de 2005). Mais la France continue de croire qu'elle peut maintenir une position originale au sein de l'UE, en prônant l' assouplissement des règles du pacte de stabilité, par ses interventions militaires (Mali, RCA). Le Brexit ouvre des perspectives (ou pas?) pour rééquilibrer l'UE au profit de la France. Conclusion : Finalement, l'Europe n'aura-t-elle pas eu le mérite de forcer la France à changer et à s'adapter au monde ? Mais alors que reste-t-il des rêves de grandeur du projet français dans une Europe qui se pense de plus en plus comme post-historique et post-tragique ? [...]
[...] Le secteur agro-alimentaire devient positif en 1971 et la France s'impose comme le second exportateur mondial. Autre secteur : l'aéronautique ou les services. L'Europe oblige à être compétitive. Le commerce extérieur est déficitaire de 1974 à 1990, re devient devient excédentaire en 1991 puis à nouveau déficitaire depuis les années 2000. L'Europe oblige à la compétitivité en faisant émerger de grands groupes de taille européenne : Dassault, bnp, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, plus récemment Aventis, eads, Orange En développant un effort d'investissement et de rd dans les secteurs essentiels. [...]
[...] La France est devenue contributrice nette 8 MM. Euros). A cela s'ajoute le sentiment global d'un déclin. Une France tombée à du commerce mondial, porteuse d'un modèle en décalage face aux évolutions du reste de l'Europe et une croissance en berne.Des intérêts français qui sont globalement moins pris en compte : réforme de la PAC, EADS, échec relatif de l'UPM. En témoigne le déséquilibre du couple franco-allemand et les désaccords.La France n'a pas encouragé la réunification. L'Allemagne se tourne vers le monde. [...]
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