Pour la CEE puis l'Union européenne, l'élargissement est dès l'origine un objectif et une contrainte. Un objectif, car elle se conçoit comme un pôle d'attraction pour les PECO sous le joug de l'URSS. Le préambule du traité de Maastricht rappelle « l'importance historique de la fin de la division du continent européen et la nécessité d'établir des bases solides pour l'architecture de l'Europe future ». Une contrainte, car l'élargissement rend plus complexe l'approfondissement et ralentit le processus de décision au sein du Conseil. De plus, l'élargissement bouleverse les grands équilibres politiques et économiques de l'UE. En réalité, l'élargissement à l'Est est au moins autant subi que voulu, dans la mesure où il n'y a pas de solution alternative (la « maison commune » envisagée par Mitterrand a fait long feu).
[...] Si l'élargissement était inéluctable et a enrichi l'UE, il bouleverse les équilibres politiques et économiques et n'a pas encore été digéré A. L'élargissement de l'UE a enrichi la construction européenne L'entrée de l'UK, de l'Irlande et du Danemark ont nécessité une extension du champ des politiques communautaires n'ont pas bloqué les avancées majeures de l'UE : élection au SU direct du PE, instauration de l'UE, extension des compétences de l'UE. Ils ont même provoqué des progrès : - politique régionale - nouvelle solidarité budgétaire au service du rattrapage économique de certaines régions. [...]
[...] L'élargissement de l'UE : élargissement ou approfondissement ? Pour la CEE puis l'Union européenne, l'élargissement est dès l'origine un objectif et une contrainte. Un objectif, car elle se conçoit comme un pôle d'attraction pour les PECO sous le joug de l'URSS. Le préambule du traité de Maastricht rappelle l'importance historique de la fin de la division du continent européen et la nécessité d'établir des bases solides pour l'architecture de l'Europe future Une contrainte, car l'élargissement rend plus complexe l'approfondissement et ralentit le processus de décision au sein du Conseil. [...]
[...] La réunification de l'Allemagne après 1989 ne peut être qualifiée d'élargissement, elle oblige néanmoins à prendre des mesures transitoires pour les 5 nouveaux Länders et à augmenter le nombre de députés allemands au PE. Cela pèse moins sur l'approfondissement de la Communauté que sur l'équilibre entre les grands EM, l'Allemagne devenant plus encore qu'avant le mastodonte politique, économique et démographique de l'Europe. En 1995, la Suède, la Finlande et l'Autriche rejoignent l'UE sans complications majeures, et en acceptant l'ensemble des acquis communautaires. [...]
[...] L'ambition politique ne semble plus être partagée par l'ensemble des EM. De plus, la question des frontières de l'Europe se pose avec une acuité renouvelée, moins pour le groupe des pays des Balkans que pour la Turquie (même si la perspective d'une adhésion s'éloigne), l'Ukraine, la Russie, etc. En la matière, le choix ne peut plus être géographique (trop flou), mais politique : cela suppose d'être fixé sur la nature du projet européen. II. Le processus d'adhésion suppose une implication importante qui doit permettre de vérifier l'adhésion des nouveaux EM au projet européen A. [...]
[...] L'élargissement à l'Est a obligé à une réflexion sur la stratégie à suivre pour poursuivre l'intégration des nouveaux EM tout en approfondissant les politiques communautaires Avant la chute de l'URSS, la question des frontières de l'UE ne se posait pas. Après 1989, l'élargissement est un enjeu géographique et politique : quel est le projet communautaire pour cette union de 27 EM ? (depuis 2004 : Chypre, Malte, Hongrie, Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, République tchèque, Slovénie, Slovaquie). Là encore, la légitimité de ces pays à intégrer l'UE ne faisait pas débat. [...]
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