L'Euro, force ou faiblesse pour l'Union Européenne ?

Résumé du document

Dissertation sur le sujet : L'Euro, force ou faiblesse pour l'Union Européenne ? En 2007, l'Euro est rentré dans sa huitième année d'existence. L'adoption par l'Union Européenne (UE) d'une monnaie unique a constitué une avancée décisive. De nombreuses vertus étaient prêtées à l'Euro dont on attendait qu'il soit à la fois facteur de stabilité, source de solidarité et condition de croissance. En huit ans d'existence, certaines illusions semblent déjà s'être manifestées sans avoir pu être évitées. Dès lors, un bilan paraît nécessaire, un bilan qui doit évaluer les forces et les faiblesses de l'Euro et son apport à l'économie de l'Union. Jusqu'à quel point peut-on considérer que les faiblesses liées à l'Euro découlent simplement de sa situation de monnaie naissante, de son jeune âge ?

Extraits

[...] La BCE est dirigée par un conseil de gouverneurs à la tête duquel se trouve un directoire composé d'un président et de 4 collaborateurs. Les membres du conseil du directoire sont nommés par les chefs d'Etat européens. La BCE dispose donc statutairement d'une forte autonomie, c'est-à-dire en théorie que la banque centrale ne peut recevoir d'injections de la part des gouvernements nationaux. En théorie, elle est responsable et décisionnelle en matière de taux d'intérêt. Enfin statutairement, elle a pour mission de maîtriser l'inflation européenne et d'éviter que celle-ci ne dépasse les 2%. [...]

[...] Or, il apparaît que cette adaptation est libellée. Aujourd'hui, moins de 20% des paiements internationaux sont libellés en euro contre 80% en dollars. Ainsi, l'Europe reste assez dépendante du dollar. Le fléchissement de l'euro avait amené un surenchissement des coûts des importations des matières premières car ils étaient libellés en dollars Si l'euro crée une nouvelle donne dans le Système Monétaire International il ne s'est pas imposé comme référence L'Europe en adoptant l'euro a subi le chemin inverse de la tendance internationale puisque celle-ci s'était conformée aux principes des changes flottants depuis 1973. [...]

[...] Une force à trouver : l'euro peut-il être un instrument au service de la croissance au vu de 1. Des situations d'apparence différenciées au sein de l'Union Le bilan est difficile sur une période courte. Néanmoins, il semble que des différences sensibles de croissance se présentent depuis la naissance de l'euro sans que ces conséquences ne relèvent directement de la monnaie unique. On peut se demander si l'euro jouerait actuellement assez favorablement pour certains pays en retard en accélérant la dynamique intégratrice, comme pour la Grèce et l'Irlande. [...]

[...] A cet égard, l'euro n'a pas tout à fait fait preuve d'une dynamique de croissance globale qu'il était capable d'engendrer. Si effectivement, la période 1998-1999-2000 a été favorable, la récession qui semble affecter l'Union rend plus difficile l'analyse de l'incidence de l'euro sur la croissance Une politique économique européenne reste à définir En ce sens, deux doctrines s'opposent. Une doctrine prévaut actuellement, d'origine monétaire, qui considère que la priorité à la maîtrise de l'inflation doit être maintenue, allant de paire avec le respect des orthodoxies budgétaire et monétaire et que la vocation de la BCE, voire de la commission de Bruxelles est en fait de maintenir le cap, cap qui paraît d'autant plus utile qu'il traduit une certaine discipline entre pays membres évitant que certains fassent cavalier seul qui transmettent en fait les tendances inflationnistes et de déficits budgétaires qui peuvent être très importants. [...]

[...] Puis l'euro a été établit à travers le SME entré en vigueur de 1979. Le passage à l'euro avait été établit dès le plan Delors en 1989 définissant déjà des critères de convergence qui furent ensuite officialisés par le traité de Maastricht. Ces pays membres devraient s'efforcer de répondre à ces critères. Les critères étaient de bonne tenue de finances publiques à travers la limitation des déficits publics qui ne devraient pas dépasser et à travers les dettes publiques qui ne devraient pas dépasser les 60% du PIB. [...]