La Grande Récession, bilan de l'Euro, Michel DEVOLUY, plan Werner, stabilité monétaire, ZMO (zone monétaire optimale), PPA (parité pouvoir d'achat), Eurobaromètre
Dans le contexte actuel de remise en question de l'Euro, l'économiste, place avec ce livre, une certaine réponse à la question lancinante qui lui sert de titre. Pourtant, il faut attendre le quatrième chapitre (il y en a cinq) pour obtenir une réelle réponse au fil conducteur de l'ouvrage et encore, c'est une réponse « en demi-teinte » qui lui permet d'ouvrir sur le futur de la zone Euro. L'auteur s'est en effet appliqué à tracer un historique de l'Euro, qui nous permet d'observer les raisons de la mise en place de la monnaie unique et les objectifs initiaux de celle-ci (entre autres). Il s'applique ensuite à mettre en relation les données initiales et la situation actuelle pour obtenir un bilan de l'Euro face aux enseignements de la « Grande Récession », qui permet à l'auteur de montrer les solutions évoquées pour résoudre les problèmes criants mais également de mettre en avant la solution que l'auteur propose face aux défauts récurrents de la zone Euro.
[...] La flexibilité des prix et des salaires (problème en Europe de la concurrence de l'espace en salaire et de l'abandon des taux de changes qui pour Friedman permettent la régulation par le marché), l'intégration financière qui permet le fluidité entre les capitaux des régions déficitaires et excédentaires (problème ce système masque les déséquilibres et se fonde sur une solidarité qui n'existe pas toujours) ou encore les préférences communes face à l'inflation sont des critères économique pour une ZMO. Mais il existe aussi des critères socio politique. [...]
[...] Enfin, le rapport Emerson met en avant un autre argument, celui de la monnaie unique comme vecteur d'intégration politique, soit comme une institution sociale qui permettrait l'identification. C'est ce dernier argument qui fera défaut à l'union monétaire puisque l'alliance économique ne permettra jamais l'alliance politique tant attendue et tant réclamée, à cause notamment des sentiments d'appartenance nationaux. Triangle d'incompatibilité : modèle de Mundell qui montre l'impossibilité de concilier, libre circulation des capitaux, stabilité des taux de change, et autonomie de la politique monétaire. [...]
[...] L'interdiction faite de solidarité dans la zone ne condamne-t-il pas un système d'union ? Et enfin, n'est-ce pas finalement le choix de l'ordo libéralisme comme doctrine qui est néfaste ? De nombreuses questions posées à l'issu de la mise en avant des choix de l'union, auxquelles l'auteur répond à travers un bilan de la zone euro et donc de l'euro lui-même qui n'est que reflet des objectifs de l'union. Ordo libéralisme : l'ordo libéralisme issu de la période d'entre-deux guerres Allemandes se veut une voie intermédiaire entre le libéralisme de la république de Weimar et la planification sociale. [...]
[...] L'euro est-il un échec ? Michel DEVOLUY 2ème édition chez la documentation Française Michel Dévoluy est professeur d'économie à l'université de Strasbourg et responsable de l'Observatoire des politiques économiques en Europe. Comme le laisse imaginer son poste, il est spécialiste des affaires européennes en matière d'économie. Ainsi, l'euro est-il un échec vient compléter une liste d'ouvrages, rédigée par l'auteur, traitant déjà des affaires économiques européennes (les politiques économiques européennes : enjeux et défis en 2004 et l'Europe économique et social : singularités, doutes et perspectives en 2011). [...]
[...] La BCE est donc rapidement devenue l'organe phare de la politique européenne en matière d'économie. En tant qu'organisme indépendant, elle confère une certaine crédibilité aux objectifs européens de lutte contre l'inflation (elle s'appuie d'ailleurs sur les piliers économique [soit les différents indicateurs] et monétaire [la masse de monnaie en circulation] pour prévoir celle-ci) a en charge la création de monnaie européenne comme la sureté des transferts de la zone euro et enfin, allie son action à des organismes comme le GODE (qui vérifie la convergence des objectifs économique des pays membres) et le PSC (qui réalise une 3 surveillance des états au niveau budgétaire et qui peut sanctionner les états membres noter qu'après crise, la PSC autorisera le jeu des stabilisateurs économiques pour relancer l'économie) . [...]
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