relations internationales, Déclaration Schuman, Robert Schuman, discours, Luxembourg, Scy-Chazelles, Moselle, Metz, Seconde guerre mondiale, Guerre froide, Gestapo, gouvernement Pétain, Heinrich Welsch, IVe République, ministre des Affaires étrangères, mouvement démocrate-chrétien, unité européenne, intégration européenne, après-guerre, tension internationale, États-Unis, URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques, coopération économique, CECA Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier, paix en Europe, marché commun, fédération européenne, plan Schuman, plan Marshall, bombe atomique, Jean Monnet, Benelux, démocratie, souveraineté
La déclaration Schuman est un discours prononcé devant les journalistes. L'auteur de ce discours est Robert Schuman. Il est né le 29 juin 1886 à Luxembourg et meurt le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles en Moselle. Il fait ses études à Metz qui est une ville allemande et devient avocat puis député de Moselle. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo puis entre dans le premier gouvernement du maréchal Pétain grâce à un allègement de ses conditions de détention obtenu par Heinrich Welsch. Après la guerre, il retrouve son siège de député de la Moselle avant de devenir ministre des Affaires étrangères sous la IVe République de 1948 à 1952. Il fait partie du parti politique MRP qui est un mouvement démocrate-chrétien et centriste avec une volonté d'unité européenne. Schuman va donc travailler pour créer une intégration européenne entre les pays de l'Europe de l'Ouest. Lorsqu'il écrit ce discours, il fait partie du pouvoir, il va donc tenir un discours mettant en avant les actions du gouvernement.
[...] Cependant, Schuman et les européistes doivent le faire de manière douce pour que le projet soit mieux accepté et qu'il n'y ai pas un sentiment de rejet face à une perte d'indépendance des états. La CECA met ainsi en lumière la nécessité des états de pouvoir compter l'un sur l'autre. Le plan est un succès politique mais pose problème à long terme, car il exclut la GB et la fédération européenne souhaitée n'est au final composée que de six pays. [...]
[...] Malgré tout, Schuman ne dit pas clairement que le plan vise à souder les européens contre les soviétiques. Ce silence peut s'expliquer par la volonté de Schuman de ne pas provoquer une trop forte opposition des communistes, notamment en France où le PCF est une force politique majeure, surtout que la bombe soviétique laisse planer une inquiétude et une opposition trop forte et trop visible de l'Europe face à l'URSS serait considéré comme trop dangereux. Ainsi, Schuman met en avant la paix et l'économie plutôt que le renforcement du bloc de l'Ouest. [...]
[...] Si la Haute Autorité est donc, comme le prévoyait Schuman dans sa déclaration, un moteur pour le projet du plan Monnet, cette institution a aussi posé des limites puisque la Haute Autorité était un point de désaccord avec les Anglais qui n'en voulait pas, craignant de voir leur pouvoir être réduit alors qu'ils exerçaient un rôle d'influence en Europe. Aussi, après la signature du traité sur la CECA, Monnet va devoir réduire les pouvoirs de cette Haute autorité dont il est président et qui suscite des oppositions à cause d'une trop grande concentration des pouvoirs. Conclusion : Pour conclure, le but de Schuman étant de convaincre, il va évidemment présenter le plan de la meilleure façon, notamment comme étant le moyen d'arriver à une paix durable. Il met aussi la relation France-Allemagne en avant. [...]
[...] C'est donc une institution éloignée d'une coopération franco-allemande. Les Allemands, au départ défavorables, préfèrent un rapprochement avec la France et la CECA va mettre un terme à l'Autorité internationale de la Ruhr. Enfin, si le couple franco-allemand est autant mis en avant, c'est parce que la Grande Bretagne, grande absente de la déclaration, s'est souvent montrée réfractaire à une véritable intégration européenne. Ainsi, la France a préféré trouver un accord avec les Allemands, satisfaisant en même temps les Etats-Unis Le rôle de la Haute Autorité Pour mettre en place les dispositions de la déclaration Schuman, ce dernier propose la création d'une "Haute Autorité nouvelle" (l.30). [...]
[...] Ainsi, la déclaration Schuman a tout à gagner de prôner la paix et l'entente plutôt que la rivalité, car l'Europe, déjà dévastée par la seconde guerre mondiale ne pourrait pas se remettre d'une guerre atomique. Outre cette peur de la guerre froide, la déclaration Schuman est aussi une réponse à la progression du communisme en Europe lorsque le ministre des Affaires étrangères parle d'un "rassemblement des nations européennes" (l.7) ce qui montre bien la volonté de former un bloc de pays aux intérêts similaires et, dans cette déclaration, en opposition à l'URSS. [...]
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