Ces vingt dernières années, la banque centrale et la politique monétaire a connu de multiples bouleversements : au niveau de son statut d'indépendance, au niveau de ses objectifs, qu'à sa stratégie d'adaptation aux innovations & évolutions du secteur financier privé.
Tout cela a fait que les défis auxquels ont été confrontés les devanciers dans ces années n'ont plus grand-chose à voir avec ce que connaissent les Jean Claude Trichet, Ben Bernanke et autres grands argentiers d'aujourd'hui.
Nous développerons dans un premier temps, succinctement les nouvelles conditions auxquelles sont confrontés l'ensemble des banques centrales dans la tenue de leur politique monétaire depuis ces vingt dernières années.
Puis dans un second & troisième temps, nous nous attacherons plutôt, au travers des expériences monétaires & des crises qu'ont connu la politique monétaire et de la structure financière de faire ressortir certains éléments, profitables puis douloureux, mais qui toujours, sont intéressants de relever aujourd'hui et qui, à ce titre sont en quelque sorte des « leçons » de notre histoire monétaire & financière.
[...] Nous développerons dans un premier temps, succinctement les nouvelles conditions auxquelles est confronté l'ensemble des banques centrales dans la tenue de leur politique monétaire depuis ces vingt dernières années. Puis dans un second & troisième temps, nous nous attacherons plutôt, au travers des expériences monétaires & des crises qu'ont connu la politique monétaire et de la structure financière de faire ressortir certains éléments, profitables puis douloureux, mais qui toujours, sont intéressants de relever aujourd'hui et qui, à ce titre sont en quelque sorte des leçons de notre histoire monétaire & financière. [...]
[...] Dans les faits, l'Allemagne, intraitable sur le dossier de l'inflation, augmente ces taux directeurs. De là, une perverse combinaison de données macroéconomiques dégradées combinée à la nécessité des pays membres de défendre leur parité laissera anticiper aux marchés l'impossible soutenabilité du régime du SME dans certains pays. Des attaques programmées et auto réalisatrices se succèdent : La livre britannique tout d'abord, face aux attaques spéculatives de 1992 & l'inconcevabilité d'une hausse des taux d'intérêt britanniques dans le contexte macroéconomique très dégradé (chômage très élevé, conflits sociaux) laisse suggérer une inévitable dépréciation du Pound (Elle était déjà considérée comme surévaluée lors de son entrée dans le SME). [...]
[...] D'un autre côté, le développement des NTIC a accéléré le processus de diffusion de l'information et favorisé de nouvelles possibilités de placement notamment pour les épargnants, ainsi qu'accélérer & fluidifier les transferts et les opportunités d'arbitrage de ces mêmes intervenants. Notons l'impact désinflationniste de ces nouvelles technologies qui pourrait via un effet productivité, augmenter le potentiel de croissance non inflationniste de l'économie. Les effets a posteriori en terme de politique monétaire impliqueraient un durcissement monétaire, au moins dans l'hypothèse d'une retransmission directe sur les niveaux de salaires. [...]
[...] Force est de constater que pour autant, les indicateurs économiques de cette fin des années 80 témoignent de déséquilibres importants qui tendent même à se renforcer. Pour exemple, en 1990, l'Allemagne, qui réussit à contrôler son inflation à contraste avec une Angleterre et une Italie qui sur ce point la supplantent de 6 et 4,5 points respectivement. La Grande-Bretagne pour sa part est encore empêtrée dans l'inflation issue du Lawson Boom de 1986-1988 et l'indécision autour de sa politique monétaire. [...]
[...] C'est ainsi que l'impact de la politique monétaire du Federal Reserve System a incontestablement un impact mondial (moins vrai pour la BCE). La corrélation et l'interdépendance grandissante entre les indices boursiers mondiaux (pour ce qui est du domaine purement financier) nous le montrent chaque jour : Les deux cracks successifs à HK ce dernier mois en sont un exemple probant. Symétriquement, on peut dire que les marchés jugent la qualité & la crédibilité de la politique monétaire des grandes banques centrales et peuvent leur faire ressentir au nécessaire. [...]
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