Protection sociale, systèmes de santé, pays développés, développement industriel, consommation de masse, organisation administrative, sécurité sociale, chômage, régime libéral
La question de la mise en place de systèmes de protection sociale répond à une préoccupation qui précède très largement les 30 glorieuses qui ont vu ces mécanismes se généraliser dans les pays développés. En effet, la question de la protection sociale peut être retracée sous la forme de la « question sociale » dès la fin du XVIIe siècle, mais ne va se matérialiser sous la forme d'une proposition de protection sociale essentiellement au XIXe. Ce n'est qu'à partir de la seconde guerre mondiale et l'avènement de la société de consommation que ces dispositifs vont se généraliser dans les pays développés.
En effet, durant les 30 glorieuses, les dispositifs de protection sociale vont entrer dans le cadre des outils de relance de la consommation, à la fois du fait de la garantie d'un revenu minimal, y compris en cas de chômage, mais également du fait de la création d'une « industrie » de la protection sociale, génératrice d'un grand nombre d'emplois. Une interaction vertueuse entre démocratisation de la protection sociale, développement industriel et consommation de masse se met alors en marche. La protection sociale est paradoxalement conçue comme un outil de libération du travailleur/citoyen qui « ne peut pas être réduit au statut de marchandise » (Esping-Andersen).
[...] Ce régime est utilisé dans les pays nordiques et scandinaves. Le régime corporatiste conservateur : Il repose sur un maintien du revenu des travailleurs et prend la forme d'assurances sociales financées par des cotisations sociales prélevées sur les salaires (facteur travail) et éventuellement sur le facteur capital. Ce modèle type est utilisé par une grande majorité de l'Europe continentale et méditerranéenne. Des défis communs à tous les modèles Les modèles de protection sociale sont aujourd'hui soumis à des contraintes économiques et structurelles fortes à peu près partout sur le globe mais particulièrement en Europe et au sein de la zone euro. [...]
[...] Une interaction vertueuse entre démocratisation de la protection sociale, développement industriel et consommation de masse se met alors en marche. La protection sociale est paradoxalement conçue comme un outil de libération du travailleur/citoyen qui « ne peut pas être réduit au statut de marchandise » (Esping-Andersen). Organisation administrative et politique L'organisation administrative et les choix politiques liés à la définition des systèmes de santé et de protection sociale se caractérisent par des choix politiques forts, notamment en matière de financement qui en déterminent le caractère. [...]
[...] Ainsi, si cette question d'équilibre est particulièrement sensible dans les modèles corporatistes conservateurs, le manque de liberté budgétaire à l'heure de financer les dispositifs de protection sociale sont également perceptibles, dans une proportion moindre cependant, dans les modèles libéraux, plus facilement ajustables, ou social-démocrate car moins soumis aux variations conjoncturelles. Ainsi, le modèle du régime libéral est avant tout en crise du fait de sa faible efficacité en terme d'incitation au travail mais surtout de la problématique du consentement à l'impôt finançant ces dispositifs. [...]
[...] En Allemagne L'Allemagne est conforme à sa tradition a conservé une logique très bismarkienne mais qui a connu des évolutions. Ainsi, si les patients peuvent librement choisir de consulter des médecins généralistes libéraux ou des médecins salariés du public, ces derniers ont des obligations en matière d'orientation des patients dans le parcours de soin. Ils jouent le rôle de « gate keeper » (réforme de 2004) comme dans les systèmes précédents sauf que le patient a une grande liberté de choix de son prestataire (médecin traitant ) Une comparaison des coûts de ces modèles par habitant Si les comparaisons entre les modèles de santé et les dépenses qu'ils génère est difficile tant les critères d'analyse peuvent varier, la question du coût par habitant est un révélateur intéressant de la force et des faiblesses des différents modèles. [...]
[...] Le régime social-démocrate : Le régime social-démocrate repose sur une conception plus universaliste et qui s'appuie sur le principe d'égalité des citoyens. A ce titre, les politiques sociales sont universelles et gratuits. L'objectif est proche de la notion de bien public et garantit une plus grande homogénéité mais aussi simplicité des mécanismes sociaux gratuits et non conditionnés. Il permet aujourd'hui de favoriser le plein emploi tout en conservant une certaine flexibilité de la main d'œuvre. C'est une approche qui, aujourd'hui, est principalement perçue autour du débat portant sur la mise en place d'un revenu minimal universel. [...]
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