Les chocs pétroliers pouvaient s'assimiler à des chocs d'offre par l'augmentation du coût des facteurs de productions des entreprises. La France ne fut pas bien sûr épargnée par la crise et l'année 1981 était synonyme l'élection présidentielle.
L'élection de 1981 a vu F. Mitterrand devenir président de la république, la gauche n'avait plus été au pouvoir depuis le Front Populaire de 1936. Alors qu'attendaient les Français du tout nouveau parti socialiste? déjà d'être moins rigoureux que ne l'ont été les dirigeants de droite, ensuite de résorber la montée quasi
ininterrompue du chômage. Alors pour faire face à la crise et respecter leurs engagements électoraux, le gouvernement s'est engagé dans une politique keynésienne de relance de la consommation. Cette politique fut-elle la bonne? au delà
de cette question il serait intéressant de se demander à quoi est conditionné la réussite ou l'échec d'une politique économique? Pour répondre à cette question, nous verrons donc dans un premier temps les principales mesures de la politique budgétaire
expansionniste du gouvernement puis dans un second temps nous essaierons de comprendre pourquoi cette politique était vouée à l'échec.
[...] Par ailleurs, les entreprises publiques ont reçu des dotations en capital très 6 importantes: 26 milliards de francs au cours des années 1981-1982. Le IXème plan rappellera que la vigueur et la puissance d'un appareil industriel dépendent largement de sa cohérence Cela suppose une politique volontariste de la part de l'Etat. Le rôle de celui-ci est en effet considérablement renforcé, les nationalisations de 1981-1982 en sont particulièrement significatives. Elles correspondent selon l'analyse de Christian Stoffaës, à une stratégie anticrise (mettre le secteur public au service de la lutte contre le chômage),anticonflits (créer une véritable démocratie dans l'entreprise) et antitrust. [...]
[...] Après avoir vu les résultats de la politique de relance, et de son échec, il faut en comprendre les causes. Pour ceci, il serait judicieux de comparer les deux dernières relance de 1975 et 1981-82, puis se demander s'il fallait bien combattre un choc de demande et non pas plutôt un choc d'offre Pourquoi un tel échec? 1 J.P Fitoussi, p 23, Le débat interdit Les chocs pétroliers ne correspondaient-ils pas à un choc d'offre? Les conflits sociaux des années 1966-68 marquaient déjà des difficultés quant aux conditions de travail des ouvriers qui ne pouvaient plus les supporter. [...]
[...] On remarque donc que l'interconnexion entre les pays est devenue tellement importante qu'un choc intervenu dans une économie étrangère touche forcément l'économie nationale. J.P Fitoussi analyse l'échec de cette relance: il met l'accent sur l'absence de coordination entre les pays. . la conviction qu'il n'y avait pas de réaction collective à opposer au second choc pétrolier; que chaque pays devait se débrouiller seul. Derrière le discours de la restriction et de la rigueur se profilait, au niveau des pays, un discours individualiste: chacun pour soi! Malheureusement, cette absence de réponse coordonnée, collective, ne pouvait qu'aggraver les effets de la crise. . [...]
[...] Les mesures sociales contenues dans le programme électoral de la gauche ont été pratiquement toutes mises en œuvre au cours de la première année du septennat. Elles ont concernées essentiellement les familles et les retraites. D'autres actions plus modestes en faveur des agriculteurs les plus défavorisés, des locataires et des salariés en chômage partiel ont été prises. Les prestations familiales: dès juillet 1981, les allocations familiales ont augmenté de en février 1982 elles sont de nouveau revalorisées de pour les familles de deux enfants. Dans le même temps, l'allocation logement a été augmenté de puis de en 1981. [...]
[...] Pour faire face à une telle situation, les Européens essayèrent de réduire leur consommation mais il aurait fallu mettre en place une nouvelle politique structurelle pour se focaliser vers des consommations énergétiques autre que le pétrole. Mais ce type de politique, du fait de sa structure, aurait été trop longue à mettre en oeuvre. C'est pourquoi ces chocs pétroliers pouvaient s'assimiler à des chocs d'offre par l'augmentation du coût des facteurs de productions des entreprises. La France ne fut pas bien sûr épargnée par la crise et l'année 1981 était synonyme l'élection présidentielle. [...]
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