L'avènement de l'euro a permis la fixation des parités entre les devises européennes, ce qui ne signifie pas pour autant la fin du change au niveau de la zone euro. Celui-ci pourra en effet servir au lissage des évolutions cycliques de l'ensemble de la zone, sans pour autant prendre en compte les spécificités nationales.
L'asymétrie entre l'Allemagne et les autres pays européens au sein du SME, a disparu avec la mise en place de l'euro. Cependant, une autre asymétrie apparaît entre une politique monétaire centralisée et des politiques budgétaires nationales. Il s'agit dès lors d'analyser les organes de pouvoir et de décision au sein de l'Union en matière de politiques économiques.
Nous expliquerons donc dans un premier temps les problèmes rencontrés actuellement par les politiques budgétaires macro et micro économiquement parlant, et nous présenterons également le fonctionnement et les moyens de mise en place des politiques économiques dans la zone euro.
Nous tenterons également de voir quels sont les enjeux de la coordination des politiques économiques. Puis, nous nous interrogerons sur les différentes possibilités de mise en place d'un « policy-mix » en Europe. Et enfin, nous nous demanderons si l'on se dirige vers un fédéralisme à l'européenne, et de quelle forme
[...] Même si les dispositifs institutionnels décrivent une certaine forme de policy-mix de nombreuses marges de manœuvre existent pour faire face aux évolutions de la conjoncture économique. L'Union monétaire apporte une première réponse au déficit de coordination, portant au niveau fédéral l'instrument qui nécessite la plus forte coordination. Il n'en reste pas moins qu'une certaine solidarité entre les différentes nations reste indispensable au bon fonctionnement de cette Union, dans le sens où les régions des différents pays ont des conjonctures nettement plus contrastées que l'ensemble du pays. [...]
[...] Ce renforcement apparaît d'autant plus urgent à Daniel Delalande que le risque de baisse de l'euro face au dollar, mais aussi face au yen, est attribué à l'incapacité de la BCE à l'enrayer, au manque de clarté dans les responsabilités, et à l'incohérence du “policy-mix”. En outre, la baisse du taux de chômage et, corrélativement, la montée des tensions sur le marché du travail, posent le problème des négociations salariales et de leur nécessaire prise en compte dans les orientations des politiques économiques. La BCE se montre quant à elle très réticente. N'étant responsable ni devant l'exécutif, ni devant le Parlement, ni devant aucune institution politique, elle l'est par contre devant l'opinion publique. Ce sont les raisons qui expliquent son refus. [...]
[...] Avec plus d'un tiers du budget communautaire, la politique régionale, ou politique de cohésion européenne, constitue le deuxième poste de dépenses de l'Union, après la Politique agricole commune. Avec une enveloppe de 213 milliards d'euros, les fonds structurels ont un rôle clé à jouer dans la diminution des disparités régionales : - le FEDER, Fonds européen de développement régional finance les infrastructures, le développement des PME, les actions pour l'éducation, la santé, la recherche, dans les régions les plus défavorisées et sert ainsi à corriger les différences entre les régions de l'UE ; - le FSE, Fonds social européen finance la formation professionnelle, l'aide à l'emploi et l'insertion ; - le FEOGA (Section Orientation), Fonds européen d'orientation et de garantie agricole finance la modernisation de l'agriculture et le développement rural; -l' IFOP, Instrument financier d'orientation de la pêche finance la modernisation du secteur de la pêche (jusqu'à fin 2006) ; Les fonds structurels opèrent en collaboration avec la BEI Banque Européenne d'Investissement qui prête de l'argent à ces régions en difficulté à un taux très favorable. [...]
[...] Une politique de stabilité des prix La tâche des responsables de l'« euro système est la maîtrise impérative de l'inflation. La théorie économique prise en compte par le SEBC consiste à dire que l'inflation provient d'une mauvaise maîtrise de la croissance monétaire, ce qui légitime le rôle de garant de la stabilité des prix de la Banque centrale. Le problème posé par la manière dont les impulsions monétaires influent sur les prix est nouveau et particulièrement difficile à résoudre dans la zone euro, d'autant plus qu'il existe des différences conjoncturelles entre les pays. [...]
[...] : Guide de l'Union Européenne édition 2005 chez Nathan Boyer, R. et Dehove, M. : Du gouvernement économique au gouvernement tout court Critique internationale, avril 2001 : 179-195. Boyer, R., (éd.) : Le gouvernement économique de la zone euro Rapport du Commissariat général du Plan, Paris, La Documentation française Boyer, R. : Réformes et procédures européennes et croissance Rapport du Conseil analyse économique, : 71-108. Bureau, D. : Coordination européenne des politiques économiques, Monnaie unique et politiques structurelles Rapport du Conseil d'analyse économique, Paris, La Documentation française : 71-86. [...]
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