Initiative lancée dès 2004 et mise en place effective par le Comité interministériel pour l'Aménagement et le Développement du Territoire (CIADT) du 12 juillet 2005, les « pôles de compétitivité » répondent à ce besoin grandissant d'attribuer aux régions un pouvoir économique important. Jean-François Gravier dénonçait violemment l'importance de la capitale, qui centralisait l'ensemble des économies. Son constat, datant de 1947, n'est de nos jours plus valable. L'État français a depuis 1997, à travers le CIADT, décidé de soutenir l'émergence des Systèmes Productifs Locaux (SPL, qui sont les ancêtres des pôles de compétitivité). Cette décision, d'une précocité discutable, tendait à faire apparaître dans les régions, de nouvelles compétences et de nouveaux domaines d'activité.
Dix ans après le lancement des SPL, Dominique de Villepin affirme d'ailleurs que « Paris et le désert français, ce n'est plus vrai ». Cela l'a donc été, et l'État a tout fait pour remplir ce désert. Les pôles de compétitivité sont actuellement au nombre de 71. Dès leur lancement, en juillet 2005, déjà 67 projets avaient été retenus et labellisés. Parmi eux, six sont dits « mondiaux » et neuf autres sont à « vocation mondiale ». Les pôles ont pour objectif d'être des moteurs de l'innovation. Ils sont financés en partie par l'État, mais également par d'autres organismes publics.
Innover et maîtriser l'innovation est devenu un challenge pour l'ensemble des pays industrialisés. Face à une concurrence mondiale de plus en plus compétitive, mais également face à l'émergence de nouvelles économies concurrentielles, la France devait prendre des mesures efficaces pour garder une place importante dans les marchés mondiaux. Son choix a été de régionaliser son territoire en zones d'activités (les pôles) créatrices d'innovation.
Mondialement, une telle mise en réseau des compétences n'est pas récente. Les précurseurs dans le domaine sont les Américains qui, dès 1960, ont accompagné les projets de création d'entreprises innovantes, et ont créé des liens forts entre les PME, les universités et les centres de recherche. Depuis, de nombreux pays ont eux aussi engagé des politiques d'innovation.
Afin d'établir si la politique d'innovation française doit se baser sur le modèle organisationnel des pôles de compétitivité, nous allons premièrement analyser le fonctionnement de ces pôles. Nous étudierons ensuite l'importance de l'innovation et tenterons de savoir à quel degré les pôles sont facteurs d'innovation. Finalement, nous comparerons le système français à d'autres politiques d'innovation à l'étranger (et plus particulièrement le cas allemand) afin de définir si le modèle organisationnel des pôles de compétitivité français est la politique d'innovation la plus efficace possible.
[...] Les phénomènes monétaires peuvent par exemple être un frein au développement et à l'attractivité mondiale des régions. Actuellement, la puissance de la monnaie européenne l'Euro est très certainement un ralentissement aux investissements en Europe, ce qui touche directement les entreprises. D'autres phénomènes n'épargnent pas les entreprises. Prenons l'exemple concret et récent des Jeux olympiques qui, lors du passage de la flamme olympique dans les capitales, ont suscité la colère de nombreux manifestants. Ce faisant, cela peut limiter encore plus les relations économiques entre les pays. [...]
[...] Pôles de compétitivité Face à une concurrence mondiale croissante et de plus en plus compétitive, la France a lancé une démarche de mobilisation des économies régionales et nationales afin d'accroître l'innovation et de créer un effet de synergie constant. Cette démarche, lancée en 2004 sous le Gouvernement Raffarin par le biais du CIADT (Comité interministériel d'aménagement du territoire), a donné naissance aux pôles de compétitivité. Ces pôles représentent, sur un territoire donné, l'ensemble des entreprises, des centres de recherche ou encore d'organismes de formation qui, comme en équipe, entreprennent une stratégie commune de développement, dans le but de dégager des synergies autour de projets innovants conduits en collaboration en direction d'un ou de plusieurs marchés donnés Soucieux d'être dépassés par ses voisins européens dans des marchés de plus en plus compétitifs, les pôles auront pour but de replacer la France sur le devant de la scène internationale au sein d'un contexte de forte compétition et d'innovation permanente. [...]
[...] Rapport au Sénat de la Commission des Finances du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, sur la globalisation de l'économie et les délocalisations d'activité et d'emplois. La globalisation de l'économie et les délocalisations d'activité et d'emplois. Rapport Juin 2005. BLANC, Christian. Rapport commandé par Matignon et présenté à l'Assemblée Nationale. Pour un écosystème de la croissance Comité Interministériel pour l'Aménagement et le Développement du Territoire. Cahier des charges des pôles de compétitivité Commission Européenne. Les réseaux régionaux d'entreprises en Europe. [...]
[...] Classification des pôles selon la répartition géographique La cartographie des pôles de compétitivité est disponible en annexe 1 (Source : B. Le rôle de l'Etat 1. La politique d'aménagement du territoire et de développement régional a. C'est un souci Français La DATAR n'est autre que l'ancêtre du DIACT. La Délégation à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale, crée en 1963, montre l'envie précoce de la France d'aider et de développer ses régions. Mais obsolète, elle est remplacée le 1er Janvier 2006 par la Délégation Interministérielle à l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires. [...]
[...] D'autres méthodes existent, dans lesquelles d'autres analyses pourraient mesurer la qualité de l'innovation d'un pays, ou d'une organisation. La difficulté majeure, aussi bien au niveau régional qu'au niveau international, est principalement la limite de l'appareil statistique et du fait que le processus d'innovation n'est pas aisément localisable. Exemple de méthodologie : Le European Innovation Scoredboard[50] a été amené à utiliser seulement 6 indicateurs pour analyser le processus d'innovation dans les différentes régions d'Europe. Les indicateurs sont : le montant des ressources humaines en sciences et technologies, Le taux de participation des 25-64 ans à la formation continue, Le ratio R&D publique par rapport au PIB, L'emploi des secteurs manufacturiers de moyenne haute et de haute technologie en % de l'emploi total, L'emploi des secteurs de haute technologie dans les services, Et le nombre de brevet déposé par million d'habitant. [...]
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