La crise économique que nous vivons actuellement est la plus importante depuis 1929. A l'instar d'autres récessions qui ont pu toucher certains pays (la crise du Japon des années 90) ou certaines régions du monde (la crise du communisme après la chute du mur de Berlin), celle-ci née au Etats-Unis en 2007 a gagné le monde entier, touchant banques, entreprises, ménages et même Etats.
Jamais un président des Etats-Unis ne s'était rendu à une réunion au siège du FMI et pourtant, en 2007, Georges W. Bush a appelé à l'aide lors d'une réunion du G20 en demandant aux pays émergents leurs soutiens. Jamais l'ancien président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, considéré comme l'homme providentiel du rêve américain, permettant la propriété à chaque citoyen américain n'aurait pu reconnaître ses erreurs. Et pourtant, il se dit aujourd'hui en « état de choc », en plein « désarroi ». Jamais nous n'aurions pu penser que l'Islande, considéré comme le cinquième pays le plus riche du monde n'aurait pu faire faillite. Et pourtant, ce pays a ainsi déclaré il y a quelques mois que ses banques, ses devises, son économie s'étaient écroulées. L'Islande avait fait faillite, incapable financièrement de relancer son économie.
En un an, depuis la faillite de l'une des plus grosses banques d'investissement, Lehmann Brother, notre économie a été bouleversée entrainant dans sa chute beaucoup d'institutions publiques ou privées.
Dans ce triste contexte économique, le secteur de l'événementiel, notamment celui de l'organisation de méga Events a été durement touché lui aussi. En effet, certaines candidatures ont parlé de contrariété à organiser des événements de grande envergure. Le ministre britannique en charge des jeux a même fini par déclarer : « j'ai souvent fait observer que nous avions postulé pour 2012 dans un climat économique donné et que nous sommes maintenant dans un autre. Si nous avions su ce que nous savons maintenant, aurions-nous postulé pour accueillir les JO ? Il est quasiment certain que non ».
Il est vrai aujourd'hui que beaucoup de monde se pose la question de l'impact réel de ces investissements très importants qui pourraient servir par ailleurs à financer d'autres causes, comme un plan de relance, la baisse du chômage. Il parait donc normal de s'interroger sur les conséquences réelles de ces investissements. Ce mémoire a pour but de s'intéresser à l'organisation de méga évents en temps de crise et des intérêts qu'ont les villes organisatrices à investir énormément d'argent en ces temps difficiles. Nous essaierons donc à travers ces pages de résoudre la question suivante :
Pourquoi faut-il (ou ne faut-il pas) investir dans l'organisation de méga évents en temps de crise ?
[...] Ces impacts théoriques seront accompagnés à chaque fois d'exemples permettant d'expliquer plus concrètement les différents phénomènes Les différentes retombées et leurs bénéficiaires 1. Les retombées d'un événement Un événement est la réunion de plusieurs entités différentes : les organisateurs, les collectivités publiques, ainsi que les spectateurs ou visiteurs.[1] En fonction de ces entités, les retombées ainsi que les attentes d'un événement ne sauraient les mêmes, que l'on se place au niveau de l'organisateur, de la collectivité publique ou du spectateur. [...]
[...] C'est ce que nous allons voir dans cette dernière partie montrant que les événements ont quasiment tous des impacts à long terme et qu'ils sont dans tous les cas, positifs pour les organisateurs et la zone organisatrice, montrant ainsi la nécessité d'en organiser même en temps de crise économique Les retombées à court terme et à long terme Le raisonnement fondamental de notion à court ou long terme est schématiquement simple à expliquer. Selon Nicolas (2006), l'analyse se fait lors d'un événement, pour une zone déterminée. Graphique Nº2: Circuit économique d'un événement Source: Nicolas (2006) Le début de la chaine est donc économique : il faut pouvoir soulever des fonds afin de financer l'événement. [...]
[...] (www.wikipedia.org) Ce deuxième phénomène nous montre bien qu'à l'époque des Jeux olympiques de Salt Lake City, le monde n'était pas dans une période économiquement très faste. En 2000 (alors que les crises n'avaient pas encore démarré ou procuré d'effets négatifs) , l'état de l'Utah (dont fait partie la ville de Salt Lake City) avait prédit dans son rapport (State of Utah, 2000) : -des dépenses évaluées à 4,5 Milliards de Dollars -la création de emplois par an milliard de dollars de gains pour les entreprises de l'Utah -un revenu net pour l'état de l'Utah de 55,5 millions de dollars et pour la ville de Salt Lake City de 20,4 millions de dollars . [...]
[...] Quelles opportunités en période de récession. Paris PIGASSE, M ; FINCHELSTEIN, G (2009). Le monde d'après une crise sans précédent. Saint-Amand-Montrond TREMOULINAS, A (2009). Comprendre la crise. Clamecy WEIMANN, G ; MONNIN, P. (1999). L'impact économique des manifestations sportives. [...]
[...] Cet argent vient soit du public (et donc des habitants) soit du privé (des entreprises partenaires). La suite de la chaine peut être plus ou moins rapide en fonction des impacts induits. C'est ce que nous allons développer maintenant Retombées économiques Le calcul des retombées économiques se fait de la façon suivante: celle du principe du multiplicateur qui va calculer pour investi, combien d'euros ont été gagnés. Ce principe est assez complexe et fait rentrer plusieurs aspects économétriques que nous n'allons pas expliquer maintenant. [...]
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