On attribue souvent à l'économiste français Léon Aucher l'invention de l'expression « banque centrale ». Dans les économies modernes, la banque centrale est généralement définie par ses fonctions. Pour Denise Flouzat, « la banque centrale se définit comme l'institution qui se situe au centre des système de paiement pour garantir les règlement et contrôler l'expansion de la masse monétaire. C'est l'institution considérée comme apte à préserver la confiance dans la monnaie du pays ». Pour Michel Albert, « une banque centrale est l'autorité publique chargée : de contrôler le financement de l'économie en assurant l'émission des billets de banque et en octroyant des crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique monétaire ; de surveiller et gérer les systèmes de paiement liés en particulier à la compensation des chèques et des virements interbancaires ; et, dans certains pays, de surveiller la solidité du secteur bancaire et financier ». Ces deux définitions mettent l'accent sur une trilogie des fonctions de la banque centrale : définition et mise en œuvre de la politique monétaire, surveillance et gestion des systèmes de paiement ; réglementation et gestion du système bancaire.
Notre étude porte sur deux banques centrales, celle de l'économie la plus puissante du monde, le Système de Réserve Fédéral des Etats-Unis et celle de la zone euro, l'Eurosystème dont la création en 1999 est un événement historique puisque pour la première fois dans l'histoire contemporaine, plusieurs pays décident de confier à une même banque centrale la conduite de la politique monétaire dans l'ensemble de la zone.
Quels sont les points communs et les divergences entre le Système Fédéral de Réserve, qui existe depuis 1930 et représentant la première puissance économique du monde et l'Eurosystème qui est très jeune (7 ans) et qui représente une zone économique deuxième derrière les Etats-Unis?
La première partie du travail va porter sur la présentation de l'environnement de politique monétaire des deux banques centrales, la deuxième partie portera sur l'évaluation de leur politique monétaire et enfin dans la troisième partie, on se penchera sur la place de l'euro et du dollar dans le monde.
[...] Mais en pratique la surveillance du cours de l'euro sur le marché des changes, les interventions à l'achat ou à la vente pour limiter une appréciation ou une dépréciation jugée excessive sont du ressort de la Banque Centrale Européenne. Les organes dirigeants de la BCE sont le directoire, le conseil des gouverneurs et le conseil général. Le directoire set composé d'un président, d'un vice-président et de quatre autres membres. C'est le directoire qui met en œuvre la politique monétaire définit par le conseil des gouverneurs. En outre, il gère les affaires courantes de la BCE. Le conseil des gouverneurs est composé des membres du directoire ainsi que des gouverneurs des douze BCN de la zone euro. [...]
[...] Le point de départ de l'analyse de la création monétaire dans la zone euro est la consolidation du bilan de l'ensemble des institutions financières monétaires (Eurosystème+ établissements de crédit+ OPCVM monétaires Le tableau 3 représente ce bilan. Tableau3 : bilan consolidé IFM (source BCE) On trouve à l'actif de ce bilan les trois origines principales de la création monétaire - créances nettes sur les non-résidents - créances sur les administrations publiques - créances sur le secteur privé La variation du montant consolidé des IFM ne constitue pas une mesure exacte de la création monétaire dans la zone euro. [...]
[...] Il est égal à l'inverse du coefficient des réserves obligatoires. ΔD = ΔR avec ΔD : variation du montant total de dépôt dans le système bancaire ; r : coefficient de réserves obligatoires ; ΔR variation de la monnaie centrale. Le multiplicateur simple des dépôts ne prend pas en compte deux éléments : les réserves excédentaires des banques et la conversion par le public de dépôts en billets. En réalité, il n'en est pas ainsi. La création de dépôt est influencée par les banques qui peuvent détenir des réserves excédentaires et par le secteur privé non bancaire qui convertit des dépôts en billets. [...]
[...] Mais quand nous regardons dans la pratique, les baisses de taux d'intérêt opérées sous l'ère GREESPAN, et qui ont provoqué l'admiration de nombre d'économistes et d'observateurs de marchés, ont été faites parce que les responsables de la Banque centrale américaine, et ils le disaient clairement, avaient la conviction, en tout cas compte tenue de leur appréciation du niveau maximum d'inflation tolérable, qu'il n'y avait pas de risque futur d'inflation. Il n'y a donc pas en ce point de différence fondamentale entre nos deux banques centrales. L'analyse de la création de monnaie Nous allons maintenant comparer les processus de création monétaire dans la zone euro et aux Etats-Unis. Pour cela commençons par présenter le multiplicateur monétaire. [...]
[...] Le montant de monnaie de banque centrale est égal à : MBC = R + B = + RE + B = + D + D Le montant des dépôts est égal à D = MBC La masse monétaire mesurée par M1 est constituée par des billets (proportionnels aux dépôts et par des dépôts. M = + D donc M = MBC On arrive ainsi à la définition du multiplicateur monétaire m = A partir de ces informations nous pouvons construire un tableau de réaction de la masse monétaire à une modification des principales variables. Tableau 1 : Réaction de la création monétaire (source F. Mishkin) Création monétaire aux USA Le modèle du multiplicateur monétaire donne une très bonne représentation de la création monétaire aux Etats-Unis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture