La période de 1965 au début des années 1980 est très particulière et importante, car elle s'ouvre dans un contexte de prospérité économique (fin des Trente Glorieuses) et se ferme dans des années plus dures marquées par les crises pétrolières de 1974 et 1979. Aussi, cette période marque la fin de l'intervention de l'Etat sur l'urbanisation avec la première loi de décentralisation de 1982 dont nous parlerons.
En cette deuxième moitié du XXe siècle, le gouvernement prend des mesures importantes pour réaliser les projets de développement qu'il souhaite.
Tout d'abord, un plan est présenté en 1965 pour le développement de la région parisienne qui concentre déjà dans les années 1960 plus de 20% de la population métropolitaine avec 4 823 252 habitants.
[...] Les principes et les dispositifs mis en place visent, par exemple, à la protection contre les risques majeurs, à la protection et la mise en valeur des paysages, à la protection et à la mise en valeur des ressources en eau, à la lutte contre le bruit, et dernièrement à la protection de la qualité de l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie. Le renforcement de l'Union européenne est un moteur puissant dans le développement de cette prise en compte des enjeux de protection de l'environnement. [...]
[...] Tout d'abord, un plan est présenté en 1965 pour le développement de la région parisienne qui concentre déjà dans les années 1960 plus de 20% de la population métropolitaine avec habitants. Ensuite, la mise en place de la loi d'orientation foncière, fin 1967 réorganise l'ensemble du dispositif d'intervention sur l'urbain. Ce dispositif, toujours en place de nos jours est caractérisé par de nouveaux impôts prélevés sur les constructions urbaines entre autres, et fut très efficace face à l'expansion urbaine. Mais cette époque voit aussi le début des troubles socio-économiques de 1968, qui sont partiellement liés à l'urbanisation via l'environnement et le cadre de vie quotidien. [...]
[...] Le gouvernement met alors en place le nouvel urbanisme, qui vise à lutter contre le gigantisme, la congestion urbaine et la ségrégation sociale liés à ces nouveaux espaces urbains. Des villes moyennes sont alors préférées aux villes tentaculaires et invivables. Ainsi le gouvernement essaye de rendre les villes moyennes plus attractives afin d'attirer une partie des migrations et de soulager ainsi les grands ensembles. Le fonds d'aménagement urbain est créé aussi en 1977, il a pour but de regrouper en un seul lieu les crédits des différents ministères intervenant dans les quartiers participants. [...]
[...] L'autre fait marquant est la politique envers les grands quartiers d'habitat récents. Cette politique, reposant sur le constat que les problèmes engendrés par ces quartiers dépassaient les possibilités des communes et nécessitaient la mobilisation au niveau national de moyens puissants, commence au début des années 1980 avec la création d'une Commission nationale pour le développement social des quartiers, appuyée par les actions de la mission "Banlieue 89" qui intervient pour la transformation urbanistique de ces quartiers. Ce dispositif évoluera progressivement avec la création du Conseil national des villes, permettant d'associer tous les partenaires de l'Etat à la politique de la ville, d'un Comité interministériel des villes et d'un ministère de la ville chargé de conduire ces politiques en s'appuyant sur une Délégation interministérielle à la ville et au développement social urbain (DIV). [...]
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