Déficit, dette, organisations patronales, période d'indemnisation, conditions d'attribution, assurance chômage, Cour des comptes, OFCE
La France compte en 2014 plus de 5,5 millions de chômeurs inscrits à pôle emploi. En 2013, L'UNEDIC affichait un déficit de 4 milliards d'euros pour une dette de 18 milliards. La tentation de réduire les droits accordés aux chômeurs est donc grande. Certaines organisations patronales préconisent de réduire la période d'indemnisation de 24 mois à 18 mois et de repousser de 4 à 12 mois la période d'affiliation pour prétendre aux indemnités chômages. D'après le patronat, ces mesures se justifieraient par le fait que les chômeurs français sont les mieux traités d'Europe. Or, à mieux y regarder ce constat est erroné.
[...] Le traitement des chômeurs français est t'il trop généreux ? La France compte en 2014 plus de 5,5 millions de chômeurs inscrits à pôle emploi. En 2013, L'UNEDIC affichait un déficit de 4 milliards d'euros pour une dette de 18 milliards. La tentation de réduire les droits accordés aux chômeurs est donc grande. Certaines organisations patronales préconisent de réduire la période d'indemnisation de 24 mois à 18 mois et de repousser de 4 à 12 mois la période d'affiliation pour prétendre aux indemnités chômages. [...]
[...] Ces derniers sont deux fois plus généreux que les français. IV) L'augmentation du chômage, engendre une baisse des recettes La France n'est donc pas particulièrement généreuse avec ses chômeurs. Si les comptes de l'UNEDIC se dégradent, le principal responsable est la hausse du chômage. En effet, il y de plus en plus de personnes à indemniser et de moins en moins de recettes puisque les cotisations chômage repose sur la masse salariale qui se réduit. Ce qui engendre obligatoirement un déficit. [...]
[...] Si leurs allocations sont réévaluées à la baisse, ils risquent de souhaiter sortir du système qui s'en trouvera appauvri. Hormis cette catégorie de chômeurs, la majorité des chômeurs indemnisés (moins de la moitié des demandeurs d'emploi) ont des revenus modestes d'entre eux touchent moins de 2070 euros et 50% moins de 1020 euros, pour un taux de remplacement de 72% fin 2012. La France se situe dans la moyenne européenne, elle est beaucoup plus généreuse que le Royaume Uni mais beaucoup moins que la Belgique, la Suède ou de le Danemark. [...]
[...] II) Des allocations dans la moyenne européenne En 2013, la Cour des comptes avait déjà pointé du doigt les indemnisations très confortables que touchent certains cadres supérieurs. Le montant de ces indemnités avait été qualifié de difficilement soutenable pour le financement de l'assurance chômage. La Cour avait donc proposée la mise en place d'un taux d'indemnisation décroissant. Les chômeurs percevant plus de 6000 euros de cotisation sont cependant très peu nombreux et cotisent davantage qu'ils ne reçoivent. En 2012, seuls 1400 allocataires percevaient l'allocation maximale soit 0,06% des bénéficiaires et 0,37% des allocations totales). [...]
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