Les polémiques récurrentes sur la grandeur du déficit et l'absence de volonté politique de le réduire, conduit à s'interroger sur la capacité réelle des Etats à maîtriser les flux budgétaires. Le débat est encore plus vif aux Etats-Unis où le déficit budgétaire atteint des proportions telles qu'elles rendent difficiles toute relance pourtant nécessaire des dépenses publiques (santé, éducation). Dans le cas de la France, le respect des critères de convergence économique, en vue de l'unification monétaire prévue par les accords de Maastricht, marque une volonté affichée de maîtriser les dépenses de l'Etat. Les accords prévoient en effet une limitation du déficit budgétaire annuel à 3% du Produit Intérieur Brut. Or le ralentissement de l'activité dans le monde, et en France en particulier, détériore les équilibres budgétaires mais devrait dans un même temps justifier le recours à une politique d'inspiration keynésienne, selon Jean-François Jacques.
En prenant l'exemple des politiques budgétaires menées dans la zone euro, les Etats-Unis et le Japon, il est possible de constater que les autorités sont partagées entre deux types de contraintes. Tout d'abord, la contrainte du développement justifiée par l'exigence de compétitivité face aux pays émergents. Mais, d'autre part, une deuxième contrainte transparaît dans la nécessité de conserver un déficit soutenable, c'est-à-dire un déficit n'ayant pas de répercussion négative sur la croissance et laissant intacte la confiance dans la solvabilité à long terme des administrations publiques et l'efficacité des politiques publiques.
Dans cette optique, les trois ensembles précités ont des politiques différentes concernant leur déficit : l'Europe et le Japon mènent une politique budgétaire contra-cyclique tentant de le réduire, alors que les Etats-Unis ne prennent aucune décision pour réduire le leur mais, au contraire, continue à augmenter les dépenses publiques.
Comment les autorités sont-elles amenées à utiliser les politiques budgétaires pour amenuiser les fluctuations de l'activité économique sur la croissance ?
Les politiques budgétaires ont, tout d'abord, des exigences de croissance. Néanmoins, les politiques budgétaires doivent aussi faire face à des contraintes institutionnelles et réglementaires pas toujours justifiées.
[...] , CNRS, novembre 2003 Articles - A. [...]
[...] En quoi les politiques budgétaires nationales sont-elles aujourd'hui contraintes ? (2006) Les polémiques récurrentes sur la grandeur du déficit et l'absence de volonté politique de le réduire, conduit à s'interroger sur la capacité réelle des Etats à maîtriser les flux budgétaires. Le débat est encore plus vif aux Etats-Unis où le déficit budgétaire atteint des proportions telles qu'elles rendent difficiles toute relance pourtant nécessaire des dépenses publiques (santé, éducation). Dans le cas de la France, le respect des critères de convergence économique, en vue de l'unification monétaire prévue par les accords de Maastricht, marque une volonté affichée de maîtriser les dépenses de l'Etat. [...]
[...] Dans les années 1990, il était pratiquement nul et n'a doublé qu'à partir de 2000. Même si une crise ne semble pas imminente, il est évident que la balance des paiements courants est devenue un problème. Déjà en 2004, les apports de la politique budgétaire à la croissance, tout en demeurant positifs, se sont amenuisés. Malgré tout, la politique budgétaire semblerait se restreindre depuis le début de l'année 2006, le déficit américain points de PIB) resterait encore supérieur à celui de la zone euro points de PIB). [...]
[...] Bibliographie Ouvrages et rapports - P. Aghion, E. Cohen et J. Pisani-Ferry, Politique économique et croissance en Europe - Avis du CES, Nouvelles politiques conjoncturelles et dialogue macroéconomique en Europe et en France, octobre 2003 - J. Fayolle, La politique économique dans l'UEM, IRES, mars 2004 - P. Jacquet et J.P isani-Ferry, La coordination des politiques économiques dans la zone euro, CAE - J. Mazier, Politiques macroéconomiques et politiques structurelles en Europe : enlisement ou soutien de la croissance ? [...]
[...] Ainsi, plusieurs économistes préconisent l'utilisation de politiques budgétaires fondées sur la stabilisation automatique permettant d'atténuer les fluctuations conjoncturelles. Cette politique peut se faire par la mise en place de stabilisateurs par exemple les impôts, amortissant les fluctuations de l'activité. Dans le modèle keynésien, puisque l'accroissement du produit est supérieur à la dépense qui l'engendre, l'impôt ne réduira pas la consommation. De plus, le théorème de Haavelmo démontre qu'en présence d'un budget équilibré, toute dépense financée par l'impôt accroît le produit d'un même montant. [...]
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