Politiques conjoncturelles, politiques structurelles, croissance potentielle, ciblage de l'inflation, budget
Notion de croissance potentielle : la croissance potentielle va se traduire par un déplacement à droite de la droite OA. Tout à l'heure on a vu que la politique conjoncturelle butait sur la rigidité de OA, à présent il s'agit de dynamiser la croissance potentielle de telle sorte à faire déplacer la droite OA vers la droite.
La croissance potentielle : c'est la croissance du niveau de PIB potentiel, c'est-à-dire le niveau de PIB auquel a droit l'économie si tous les facteurs de production sont utilisés à plein régime (machines, hommes…). La croissance potentielle représente donc la croissance du PIB potentiel, PIB théorique qui se calculerait à partir d'une utilisation maximale des facteurs de production.
La croissance potentielle mène un rythme de croisière normal de LT, au-delà des fluctuations de CT, que devrait normalement connaître une économie comme la France si tous ses facteurs de production sont utilisés. C'est une vitesse limite de développement de l'économie que l'on n'a pas intérêt à dépasser sinon il y aurait des tensions inflationnistes qui augmenteraient suffisamment pour pousser les autorités à revenir au niveau de croissance potentielle. Pour la théorie orthodoxe, l'inflation est par exemple le mal absolu.
[...] Alors la composante conjoncturelle sera d'autant plus élevée et la partie structurelle des déficits sera d'autant plus basse. On a alors abaissé le sentier de la croissance normale, donc l'écart qui sépare la conjoncture tout court et la conjoncture potentielle est très petit, donc les moins values fiscales baissent considérablement, alors la composante conjoncturelle est très réduite et à l'inverse la composante structurelle est gonflée. Cela signifie que le déficit budgétaire est dans ce cas à 90% structurel et ce déficit ne disparaîtra pas le jour où la conjoncture redeviendra normale, il est grave. [...]
[...] Les politiques conjoncturelles ne sont pas forcément des politiques de demande mais peuvent être des politiques d'offre. Les politiques d'offres ont une fonction plus ambitieuse que les courbes de demande puisqu'elles peuvent permettre de déplacer éventuellement la courbe d'offre verticale. Elles ont un objectif similaire aux politiques structurelles. On peut donc confondre les deux. Les politiques conjoncturelles d'offre peuvent être acceptées tout de même dans certains cas lorsqu'on veut assainir l'économie. Les politiques structurelles ont alors un objectif : modifier les traditions de l'économie qu'on appelle les institutions. [...]
[...] Deuxième règle : règle relative au budget : Aujourd'hui on adopte des règles pour rassurer les marchés sur la gestion des dettes publiques. La deuxième règle est celle relative au budget. On pense que dans un pays comme la France, une fois que la défiance des marchés nous tombe dessus, le taux d'intérêt augmente, ce qui formerait un écart critique qui immédiatement générerait une explosion de la dette publique. Il y a la volonté de régler un problème macro par une règle juridique. La politique conjoncturelle est au final considérée comme définitivement inepte. [...]
[...] Mais on vient de voir que ce n'est pas le cas. Malheureusement, le chiffre de la croissance potentielle est souvent révisé à la hausse ou à la baisse, réajusté en fonction de la croissance effective. Comme si le rythme de la croissance effective déteignait sur le rythme de la croissance potentiel (c'est ce qui s'est passé dans les 90's dans le sens inverse de l'exemple de la France : Dans les USA dans les années 95-2000, on a une croissance effective qui vient à dépasser le rythme de la croissance potentielle et du côté de l'inflation il ne se passe rien. [...]
[...] C'est désormais la politique structurelle qui a ce rôle. Les règles relatives au budget (les règles relatives à l'inflation) sont, elles, des règles qui ont provoqué des débats permanents dans les 90's et 2000 entre BC et banquiers centraux européens : (les américains se moquent des européens en considérant qu'il n'y a pas besoin pour mener une bonne politique monétaire de règles très strictes. (Alors que les européens considèrent que des règles très strictes doivent être éditées afin d'empêcher les êtres humains à la tête des autorités monétaires d'agir au gré des aléas, de faire des arbitrages (ex : arbitrage inflation/ chômage). [...]
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