On se demandera en quoi les transports maritimes reflètent la mondialisation. Après avoir vu l'impact de la mondialisation sur l'accroissement des échanges et les modifications géographiques qu'eux-mêmes entraînent sur les échanges maritimes, on verra les limites de ce développement avec l'inégale valorisation des espaces maritimes (...)
[...] Les ports sont des points clés dans le processus de mondialisation par leur pouvoir économique et logistique : ils sont l'exemple abouti d'un transport maritime valorisé car fondamental. - déclin des ports situés à l'écart Mais ces échanges maritimes ne valorisent qu'inégalement les espaces maritimes : la puissance des trois premiers ports mondiaux que sont Singapour, Shanghai et Rotterdam pouvant avoir tendance à éclipser des ports plus modestes. Ainsi, à l'échelle européenne, le port de Gioia Tauro, premier port de conteneurs de la Méditerranée, a acquis sa place aux dépens de ports plus éloignés de l'axe central de navigation tels Marseille ou Gênes. [...]
[...] Aujourd'hui, le livre vert de la politique maritime de l'Union Européenne consacre sa raison d'être au développement durable et à la coopération avec les pays tiers, dans des enceintes multilatérales regrettant que jusqu'ici, nos politiques concernant le transport maritime, l'industrie maritime, les régions côtières, la production d'énergie en mer, la pêche, le milieu marin et d'autres domaines connexes [aient] été fragmentées. Cette nouvelle orientation laissant peut-être présager un début d'apaisement de l'aspect conflictuel du transport maritime et de la mondialisation. [...]
[...] Cette facette du transport maritime reflète encore une fois justement la mondialisation de manière générale : la volonté d'amoindrir les coûts de production en rognant sur les salaires des équipages et sur la sécurité des navires est représentative de l'aspect extrême d'une mondialisation incontrôlée. III] Des échanges qui valorisent inégalement les espaces maritimes - valorisation des interfaces et spécialisation des ports (plateforme multimodale, etc.) Les échanges commerciaux par voie maritime permettent la valorisation de certains espaces : les ports s'équipent et s'agrandissent, à l'image par exemple des plateformes multimodales qui se généralisent. [...]
[...] La croissance des échanges est alors supérieure à celle de la production. La conférence de Bretton Woods en 1944 et la création du GATT Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce en 1947, permettent l'allégement des entraves qui pèsent sur le commerce international et lui assurent un retour au libre-échange. Cet essor du commence international se retrouve dans le transport maritime qui a connu, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1973, un taux de croissance de 10% par an en moyenne. [...]
[...] La spécialisation permet de réduire les coûts, elle consiste en la construction de navires spécialisés dans le transport d'un certain type de cargaison ; ainsi sont nés les pétroliers ou, plus récemment, les porte-conteneurs qui ont pour visée principale le développement d'un transport multimodal. La polyvalence est une spécialisation étendue à plusieurs types de cargaison, tels que les pétrovraquiers par exemple. - et aux différentes infrastructures. Mais le trafic commercial mondial se fait aussi par des voies navigables intérieures : détroits, canaux, etc. Le canal de Suez a ainsi une importance économique considérable puisqu'il permet à des navires de tonnes à vide et de tonnes en charge de passer d'Europe en Orient et inversement sans contourner l'Afrique. [...]
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