Les limites de l'intervention de l'Etat

Thèmes abordés

Intervention de l'Etat, politiques économiques, déficits publics, remboursement de la dette, Etat Providence, modèle néolibéral, logique caritative, Désincitation

Résumé du document

L'Etat ne peut pas augmenter indéfiniment les cotisations sociales car ce serait d'une part réduire le pouvoir d'achat des ménages et d'autre part diminuer la compétitivité des entreprises.


La crise de financement de l'Etat Providence s'explique par la réduction de la croissance depuis la fin des Trente Glorieuses : les recettes de l'Etat augmentent moins vite que ses dépenses (hausse du nombre de chômeurs à indemniser, hausse des dépenses de retraite et de santé dues à l'allongement de la durée de vie).

Extraits

[...] La redistribution est donc critiqué par certains auteurs car plutôt que réduire les inégalités elle les renforce en permettant à certains à se contenter d'une position assistée. Des études ont montré que le RMI puis le RSA avaient un effet désincitatif très faible chez les jeunes. En effet, avoir un emploi ne donne pas seulement un revenu supplémentaire, cela donne un statut social et surtout cela ouvre des droits notamment la retraite et l'allocation chômage. De plus, accepter un emploi même peu rémunéré est une condition pour augmenter son expérience et de la probabilité de trouver ensuite un meilleur emploi. [...]

[...] Les limites de l'intervention de l'Etat L'intervention de l'Etat se fait sous contrainte. Rappel : *Contrainte budgétaire : les marges de manœuvre des politiques économiques sont réduites par l‘existence d'une dette publique importante résultant de la succession des déficits publics, car une part de plus en plus importante du budget est consacrée au remboursement de la dette. Cette contrainte est d'autant plus forte que l'Etat Providence est en crise. L'Etat Providence est en crise L'Etat ne peut pas augmenter indéfiniment les cotisations sociales car ce serait d'une part réduire le pouvoir d'achat des ménages et d'autre part diminuer la compétitivité des entreprises. [...]

[...] L'intervention de l'Etat est des moins en moins acceptée car la réduction des inégalités ne fait pas ou ne fait plus l'objet de consensus. Certains auteurs préconisent de s'inspirer du modèle néolibéral et de développer la logique caritative. Les 3 crises se renforcent mutuellement. L'intervention de l'Etat est accusée, en plus d'être inefficace, d'avoir des effets pervers. L'intervention de l'Etat désincite-t-elle à travailler ? *Incitation : mesure qui vise à modifier le comportement des acteurs dans un sens jugé cessable. *Désincitation : incitation à ne pas faire quelque chose. [...]