La crise des subprime a débouché sur une crise du financement et de liquidité sur le marché interbancaire mais pas sur une crise monétaire, l'euro ne s'est pas effondré. La monnaie unique a mis trente ans pour devenir effective en Europe, si l'on considère que la création de l'Écu en 1972 a débuté le processus. On ne peut envisager une intégration réussie des États de l'Union sans disposer d'une monnaie identique dans l'ensemble de ces États destinés à devenir des partenaires économiques et politiques majeurs.
[...] La force d'une monnaie donne du prestige et les banques centrales des autres États acceptent de détenir cette devise. Les produits achetés à l'étranger par les Européens leur reviennent moins cher, notamment le pétrole payable en dollars. Par contre, les produits exportés reviennent plus chers et sont moins concurrentiels. Lorsque la monnaie prend trop de valeur, comme c'est le cas de l'euro aujourd'hui, cela devient extrêmement préoccupant. Les problèmes que connaît l'A380 sont liés à des différentiels monétaires. Des risques de délocalisation existent. [...]
[...] Ces objectifs de simplification du change ont été immédiatement atteints. L'annulation du risque de change constituait un second objectif. En effet, dans les échanges internationaux où les crédits commerciaux sont la règle, le décalage des paiements implique un risque lorsque les monnaies varient les unes par rapport aux autres. Le problème de la dépréciation monétaire oblige les importateurs et les exportateurs à se couvrir par différents procédés et techniques aussi complexes qu'onéreux (achat et vente de devises à terme, par exemple). [...]
[...] Les problématiques économiques et monétaires On estimait que la monnaie unique allait entraîner une harmonisation progressive des prix. Il est évident que les écarts de prix entre États sur des produits identiques ne pouvaient disparaître que progressivement avec le lissage du niveau de vie. De fait, cet objectif s'inscrit dans une volonté d'aboutir à des politiques communes à long terme. Il fallait faire de l'euro un concurrent du dollar, qui détenait depuis la guerre une situation hégémonique planétaire. Si dans les premières années (2002 et 2003) l'euro perdit de sa valeur face au dollar il s'est avéré très vite que l'euro est devenu la monnaie la plus forte du monde, ce qui comporte des avantages, mais également des inconvénients. [...]
[...] En effet, les États n'ont pas les mêmes profils économiques (certains subissent une inflation, d'autres non ; certains connaissent de la croissance, d'autre moins), mais les taux sont identiques pour tous, ce qui laisse apparaître une contradiction et un manque de visibilité, notamment pour la France où la croissance est relativement faible. Conclusion Nous venons de montrer que nombre d'objectifs mis en oeuvre dans le cadre de la monnaie unique ont été atteints. L'euro est une monnaie forte et reconnue en tant que telle. Plusieurs problèmes perdurent en matière d'harmonisation des politiques sociales et fiscales. De plus euro trop fort par rapport au dollar pénalise nos exportations. Ne faudrait-il pas modifier les objectifs de la BCE et lui ajouter des objectifs en matière de croissance et de réduction du chômage ? [...]
[...] Après plusieurs années, la question se pose de savoir si les objectifs visés par la mise en oeuvre de la monnaie unique ont été atteints. Vous présenterez votre point de vue sous une forme rédigée, en vous référant à des arguments économiques illustrés d'exemples. Introduction La crise des subprime a débouché sur une crise du financement et de liquidité sur le marché interbancaire mais pas sur une crise monétaire, l'euro ne s'est pas effondré. La monnaie unique a mis trente ans pour devenir effective en Europe, si l'on considère que la création de l'Écu en 1972 a débuté le processus. [...]
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