La croissance économique constitue l'un des points d'achoppement de toute politique économique contemporaine. Leitmotiv des campagnes électorales, elle focalise les propositions des candidats ou des partis politiques. Dans le cadre national ou mondial, la croissance économique est synonyme de développement. Toutefois, dans certaines situations, il arrive que la croissance économique ne génère pas automatiquement du développement (...)
[...] Dans les pays de l'Est qui transitent difficilement vers l'économie de marché, la croissance n'est pas toujours synonyme de développement. Ainsi, en Russie, il existe des mafias et des nouveaux riches qui détournent une grande part des ressources de l'ancienne URSS provenant du progrès économique consécutif aux transformations libérales des structures collectivistes. Des sommes d'argent, résultant de trafics illégaux, ne profitent pas à l'État (les impôts ne rentrent pas). Elles pourraient être utilisées pour mener à bien ses réformes économiques et tenter de relever un niveau de vie relativement bas. [...]
[...] Si la croissance est un élément déterminant du développement, celui-ci ne se résume pas à cet aspect quantitatif. En effet, le développement est une notion plus large et plus complexe, qui intègre des données quantitatives (la production, le revenu, etc.) et qualitatives (niveau de vie, qualité de vie, etc.). Il implique des transformations structurelles (amélioration technique, démocratie politique, formation, hygiène, etc.). Dans ces conditions, la croissance n'entraîne pas automatiquement le développement, dans la mesure où d'autres facteurs entrent en jeu. [...]
[...] Même en cas de forte croissance et de répartition égalitaire de celle-ci, le développement n'est pas automatique. En France, l'endettement de l'État est si important que les fruits de la croissance servent tout juste à payer les intérêts de la dette, sans même en réduire le capital. De fait, aucun gouvernement n'est capable de mener des politiques économiques et sociales suffisamment importantes pour régler les problèmes de développement du pays, quelle que soit sa volonté. Depuis quelques années, il existe en France un sentiment de régression sociale. [...]
[...] Ces sommes peuvent être réinvesties dans des pays étrangers plus fiables économiquement, techniquement et politiquement, ce qui exclut des développements internes probants en matière de formation, de recherche scientifique, de constructions d'infrastructures, de progrès social . Dans les pays asiatiques, et notamment en Chine, la forte croissance ( en moyenne) n'assure qu'un développement uniforme. Il connaît des différences notables suivant les régions et les groupes de personnes habitant en ville ou dans les campagnes. Le parti politique monolithique - car communiste - qui gouverne le pays, n'autorise pas la mise en oeuvre d'une véritable démocratie, fruit du développement. [...]
[...] Il ne résultera certainement pas d'une forte croissance dans le cadre des organisations économiques actuelles élaborées pour consommer vite et en grande quantité, sans se soucier assez des gaspillages de ressources non renouvelables ou des pollutions comme le réchauffement planétaire. Ce dernier pourrait provoquer des destructions telles qu'il empêcherait tout développement, voire entraînerait la régression de l'ensemble de la planète. Conclusion La croissance implique généralement le développement, mais ce n'est pas toujours le cas, suivant la situation des différents facteurs qui en constituent le fondement. Quel que soit l'état de développement du pays considéré, le raisonnement se vérifie. Il semble qu'une autre appréhension de l'économie doive voir le jour pour faire face aux défis du siècle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture