Politique de baisse des prélèvements obligatoires, logique libérale, baisse des charges sociales, prélèvements obligatoires, économie de l'offre
La croissance des 30 glorieuses s'est appuyée sur la montée du poids de l'État dans l'économie qui s'est traduite par une augmentation de la part des prélèvements obligatoires dans le PIB.
Mais, à la faveur de la crise, les idées libérales reviennent en force dans les PDEM, en particulier en GB et aux EU. Dans une moindre mesure en France, les libéraux font d'une baisse des prélèvements obligatoires l'une de leurs priorités.
Le débat théorique pose la question de savoir si une telle baisse est souhaitable. Alors que la récession du début des années 1990, en creusant les déficits publics posait le problème de la faisabilité d'une baisse des prélèvements, le retour de la croissance depuis 1998 a rendu possible une telle baisse.
[...] Est-il possible et souhaitable de pratiquer une politique de baisse des prélèvements obligatoires ? La croissance des 30 glorieuses s'est appuyée sur la montée du poids de l'État dans l'économie qui s'est traduite par une augmentation de la part des prélèvements obligatoires dans le PIB. Mais, à la faveur de la crise, les idées libérales reviennent en force dans les PDEM, en particulier en GB et aux EU. Dans une moindre mesure en France, les libéraux font d'une baisse des prélèvements obligatoires l'une de leurs priorités. [...]
[...] Une politique de baisse des prélèvements obligatoires suppose donc de remettre en question des choix que la société à faits: ne pas soumettre l'accès à certains biens à la logique du marché (l'éducation, la culture, la santé . Individuellement, il est rationnel que chacun souhaite payer moins d'impôts et de charges sociales. Et conserver la liberté de dépenser son revenu. Mais cette rationalité individuelle ne conduit pas à une rationalité collective; son application remet en cause des choix de société fondamentaux (prise en charge collective des risques sociaux, des dépenses d'éducation . ) qui sont des choix de progrès social. Aussi, l'Etat doit-il dépasser la logique individuelle, même si cela suppose d'augmenter les prélèvements obligatoires. [...]
[...] Il doit pour cela, orienter l'utilisation des ressources, ce qui nécessite non pas une baisse, mais une augmentation des prélèvements obligatoires. C. Les incertitudes de l'économie de l'offre : L'exemple américain montre que, loin d'avoir permis une augmentation des recettes fiscales, la baisse des impôts a conduit à un déficit budgétaire record dans les années 1980 dont les effets dépassent largement le cadre de l'économie américaine (tensions sur les taux d'intérêt mondiaux . ) En France une conjoncture défavorable au début des années 90 a amené le déficit des administrations publiques à plus de 5 %du PIB. [...]
[...] Restaurer les mécanismes du marché : La théorie néo-classique considère que seul le marché est capable d'assurer une allocation optimale des ressources. Les richesses prélevées par l'Etat sont donc gaspillées, utilisées moins efficacement que par des agents économiques privés qui, recherchant le profit, utilisent les méthodes de production les plus efficaces et ne produisent que ce qui satisfait les besoins des consommateurs. La baisse des prélèvements obligatoires s'inscrit alors dans une logique de retrait de l'Etat qui n'a plus qu'à assurer ses fonction régaliennes (police, justice, défense nationale . [...]
[...] les limites d'une réduction des prélèvements obligatoires : A. Des effets limités sur l'emploi : Les entreprises ne décident d'embaucher que si la demande les y pousse; la baisse des charges profite à des emplois qui auraient de toutes façon été créés (effet d'aubaine). La compétitivité des entreprises ne dépend pas que du coût salarial : elle dépend aussi de la productivité du travail, de la qualité des produits, de l'organisation du travail . B. L'allocation publique des ressources n'est pas forcément moins efficace que celle du marché : L'Etat doit assurer la production de biens collectifs c'est-à-dire ceux qui, par nature ne peuvent être pris en charge par le marché (passager clandestin si on ne peut faire payer ceux qui bénéficient d'un service, externalités négatives et positives). [...]
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