Facteur de croissance décisif dans les sociétés industrielles, le progrès technique a suscité des réactions controversées : tantôt il fait peur (constatation d'Alfred Sauvy), tantôt il fascine. Des machines à vapeur à la révolution technologique induite par l'informatique, le progrès technique fait l'objet de nombreuses analyses et notamment en sciences économiques et en sociologie : lié de façon complexe à la croissance et au changement social, la notion doit être abordée dans une perspective pluridisciplinaire.
[...] Dans certains pays, une partie importante de la recherche est publique (France, Italie), tandis que dans d'autres la recherche est majoritairement financée par les entreprises privées (USA, Allemagne, Japon L'effort de recherche des différentes nations doit aussi être apprécié à partir d'autres indicateurs tels que le pourcentage de chercheurs par rapport à la population active ou la part relative du PIB consacrée au financement de la recherche. Au delà, il faut interroger les motivations à l'innovation technologique. La firme innove pour accroître son profit car, avec une innovation de produit, elle se trouve pendant un temps en situation de monopole. [...]
[...] Pour les néoclassiques, la croissance correspond à un processus d'ajustement du stock de connaissances au progrès technique. En élevant l'efficacité du capital (sa productivité), l'innovation incite à l'investissement. Un tel ajustement entre connaissances disponibles et progrès technique permet aux néoclassiques d'élaborer la théorie de rattrapage ou de la convergence : la connaissance étant un bien public, les pays les moins avancés sur le plan technologique s'approprient les connaissances disponibles et, avec le progrès technique qui s'en suit, ces derniers peuvent accumuler du capital et convergent vers les pays développés. [...]
[...] Cette dynamique est particulièrement repérable dans les secteurs à forte innovation comme la microinformatique ou les nouvelles technologies d'information. Tout innovateur cherche donc à conserver sa position de monopole le plus longtemps possible, en utilisant notamment le droit (protection par brevets) ou en rendant le secret difficile à reproduire. Toutefois, la tâche est particulièrement délicate lorsque les concurrents peuvent démonter l'objet nouveau et tenter de l'imiter. Enfin, il existe certains freins à l'innovation que des politiques scientifiques peuvent s'efforcer de compenser. En raison du risque d'échec lié à toute recherche (Concorde, cassette numérique . [...]
[...] 2ème : Le progrès technique Facteur de croissance décisif dans les sociétés industrielles, le progrès technique a suscité des réactions controversées : tantôt il fait peur (constatation d'Alfred Sauvy), tantôt il fascine. Des machines à vapeur à la révolution technologique induite par l'informatique, le progrès technique fait l'objet de nombreuses analyses et notamment en sciences économiques et en sociologie : lié de façon complexe à la croissance et au changement social, la notion doit être abordée dans une perspective pluridisciplinaire. [...]
[...] De tels liens réciproques entre progrès technique et croissance permettent de s'interroger sur la signification des crises économiques. Malgré l'acuité dans certains domaines des analyses de Schumpeter, la crise subie dans les années 80 ne saurait être expliquée comme une crise du progrès technique ou de l'innovation. Loin de correspondre à une phase marquée par l'absence de progrès technique, le ralentissement de la croissance est lié à un ralentissement des gains de productivité. De la sorte, une telle crise ne saurait être expliquée comme l'échec du Fordisme, c'est à dire comme une crise de l'innovation conduisant à la saturation de la demande (crise conjuguée aux effets de la concurrence internationale). [...]
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