Son rôle est d'éviter des politiques de change conflictuelles, de grouper les monnaies les unes aux autres afin de limiter les désordres dans les échanges européens. Le SME permet la stabilité monétaire et joue un rôle dans la lutte contre l'inflation (...)
[...] Celle-ci, qui consiste à augmenter les ponctions fiscales ou à diminuer les dépenses de l'Etat aggrave la conjoncture. En effet, les déficits pour la zone passent à en 95. Bien qu'en 93 les gouvernements décident de laisser jouer les stabilisateurs automatiques (non modification des dépenses, creusement du déficit du montant des pertes de recettes dues à la récession), les déficits s'accentuent. Les PBR mises en place, reflètent le renversement des priorités réalisé dans les années 80. En effet, les objectifs gestionnaires deviennent prioritaires au détriment des objectifs de croissance et d'emploi jusque là au premier plan. [...]
[...] Un chômage de masse s'installe donc en Europe au début des années 90, résultat de PB trop restrictives. Ceci nuie également à la croissance par l'intermédiaire de la demande. Celle-ci est en effet freinée par la rigueur et l'activité économique n'est donc pas stimulée. L'échec des PBR est dû à l'absence de coopération entre les différents pays. En effet, fin des années 80, début des années 90, les pays européens sont confrontés à des déficits publics élevés, environ dans l'Europe des 15, du fait d'une croissance médiocre et d'importantes moins values fiscales. [...]
[...] Les PMR, ici, ont eu un rôle pro cyclique en ce qu'elles ont accentué la récession, elles étaient inappropriées. La vision monétariste des autorités monétaires, et la tradition de lutte contre l'inflation de l'Allemagne, ont, dans le cadre du SME, aggravé la conjoncture en luttant pour la stabilité des prix, perçue comme une facteur important pour la préservation du PA, et la compétitivité des entreprises. Cette vision a conduit à lutter contre l'inflation au détriment des autres éléments macroéconomiques que sont la croissance et l'emploi. En effet, des taux d'intérêt trop élevés tendent à limiter les investissements. [...]
[...] II Des politiques économiques européennes plus adaptées Face à la récession, les Etats Unis ont mis en place des politiques économiques beaucoup plus pragmatiques que les pays européens. Alors que les autorités monétaires et les gouvernements européens se caractérisent par leur manque de dialogue, chacun attendant une concession de l'autre avant d'agir, aux USA l'entente entre gouvernement et BC existe et permet d'obtenir des résultats concrets. En effet, afin de sortir de la crise, les Etats Unis se sont d'abord préoccupés de l'expansion monétaire avec la baisse des taux d'intérêt dans le but de stimuler l'activité économique. [...]
[...] Une coordination entre PM et PB permet d'éviter une dégradation de la conjoncture par de la rigueur mais également de maintenir une certaine stabilité des prix sans sacrifier la croissance et le chômage. La coopération entre les différents pays sur le plan de la PB est nécessaire puisqu'elle permet d'éviter des PBR simultanées qui accentuerait les déficits et, inversement, dans le cadre d'un objectif de stimulation, des PBS simultanées permettrait d'agir de manière optimale. L'erreur des politiques économiques européennes a donc été l'absence de culture coopérative mais également une obsession de l'inflation, qui dans le cadre du SME, a conduit à accentuer la dépression. [...]
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