Croissance verte, macroéconomie, modèle de croissance
La croissance verte est aujourd‘hui présentée comme alternative à un modèle de croissance qui ne serait respectueux ni de l‘environnement ni de l‘humain. Parler de croissance verte, cela suppose donc une remise en cause des moteurs de la croissance que sont le capital et le travail. Pour autant le terme de croissance verte recouvre différentes réalités du fait que ces modèles sont établis malgré les incertitudes sur les technologies pertinentes, sur la nature du changement climatique, sur l‘état du capital naturel, … Il existe tout de même une base commune aux modèles de croissance verte : le « retour de l‘Etat » à travers la régulation publique et une meilleure répartition des fonctions entre acteurs publics et privés.
[...] C'est globalement ce qui est reproché au capitalisme actionnarial mondialisé : une déconnexion croissante entre économie réelle et économie financière. L'analyse économique de la croissance verte : but et outils Les préoccupations écologiques et la récente crise financière ont placé la croissante verte sur le devant de la scène médiatique. Il s'agit en effet de repenser notre croissance sur le long terme de manière durable et responsable. On a ainsi mentionné un nouveau moteur de croissance à travers les NTE, c'est-à-dire les nouvelles technologies environnementales. [...]
[...] Intéressons nous à ce dernier point à titre d'exemple. La courbe de Kuznets environnementale lie le revenu et les émissions de pollution. Elle aboutit à la conclusion qu'au début du développement économique la croissance entraînerait une augmentation des émissions, puis le phénomène s'inverserait à un niveau de revenu suffisamment élevé. Cette conclusion permettrait d'assurer que la croissance n'est pas forcément un danger pour l'environnement. Pourtant ces résultats sont contestés, notamment par Schubert. Il avance plusieurs explications à cette constatation empirique, par exemple : « le passage d'une économie agricole à une économie industrielle puis à une économie de services plus immatérielle rend la croissance moins polluante par nature ». [...]
[...] Il est donc bien loin d'y avoir consensus au sujet de l'impact de la croissance sur la qualité de l'environnement. Quoiqu'il en soit, il semble que le progrès technologique ne soit pas intégralement en mesure d'apporter une solution aux enjeux environnementaux, d'où la place nouvelle que le politique est appelée à prendre (exemple de l'impact d'une augmentation des taxes pour encourager l'innovation en matière d'énergies vertes). La courbe de Kuznets environnementale Les controverses micro-économiques et le rôle des entreprises Au niveau micro-économique, sur lequel nous n'allons pas nous attarder, la croissance verte fait également débat et est à l'origine de plusieurs hypothèses : Porter pense que performance économique et performance environnementale sont positivement corrélées, les entreprises auraient donc intérêt à l'améliorer. [...]
[...] Un marché est crée où les acteurs économiques peuvent échanger leur droits d'émissions et ainsi adapter leur politique économique. La taxe est l'autre mécanisme incitatif, et le choix entre ces deux mécanismes a souvent porté à polémiques. Aujourd'hui l'administration Obama semble plus proche d'économistes en faveur d'une taxe (dont W. Nordhaus, G. Mankiw, J. Sachs, J. Stiglitz, L. [...]
[...] Summers ) alors que l'administration Clinton avait mis en place une politique de quotas (Cap and Trade). Une démarche à suivre Dans la mise en place des mécanismes de la croissance verte énoncés ci-dessus, il convient d'identifier différentes étapes et différents principes qu'il faut respecter : La prise en compte de l'échelle à laquelle les mécanismes de régulations doivent être appliqués tout en maintenant une cohérence entre eux. Il est ainsi tout à fait possible de faire cohabiter un système international de quotas avec des mécanismes de régulations nationaux ou sectoriels. [...]
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