Contrainte extérieure, niveau d'endettement d'un pays, France, Etats-Unis, situation financière, stocks d'avoirs
La contrainte extérieure stipule que la situation financière d'un pays ne peut pas être durablement déficitaire. En effet, le déficit des échanges courants traduit le fait que le pays vit au-dessous de ses moyens, ce qui implique qu'il a recours à l'endettement. Cette situation ne peut pas perdurer, car il n'y aura rapidement plus personne à l'étranger pour prêter aux habitants du pays, sauf à des niveaux de rémunération tels que l'économie du pays serait pénalisée. Il faut alors adopter une politique économique qui redresse le solde de la balance courante, par exemple en dévaluant la monnaie, en contrôlant les augmentations de prix et de salaires ou en ralentissant la demande des ménages.
[...] Il faut alors adopter une politique économique qui redresse le solde de la balance courante, par exemple en dévaluant la monnaie, en contrôlant les augmentations de prix et de salaires ou en ralentissant la demande des ménages. La contrainte extérieure s'exerce donc quand le niveau d'endettement est trop important. Pour connaitre le niveau d'endettement d'un pays, il faut raisonner non pas en termes de flux, mais en termes de stock. Les stocks d'avoirs et d'engagements figurent dans un autre tableau, celui de la position extérieure. Fin 2005, la position extérieure de la France est créditrice vis-à-vis du reste du monde de 86,7 milliards d'euros. [...]
[...] La contrainte extérieure vaut pour tous les pays de la planète sauf un, les États unis. En effet, les États-Unis accumulent depuis des années des déficits commerciaux importants sans subir la contrainte extérieure. Ces déficits sont liés au fait que les ménages américains épargnent relativement peu que les entreprises investissent massivement et que l'État dépense beaucoup pour soutenir l'activité. Contrairement à ce qui se passe en France, les ménages ne disposent pas d'une capacité de financement suffisante pour financer le besoin de financement des entreprises et des administrations. [...]
[...] Les avoirs se montent à milliards d'euros et les engagements à milliards d'euros. On retrouve l'idée selon laquelle la France est dans une bonne situation financière. En termes de stock, on observe que les investissements directs français à l'étranger sont plus nombreux que les investissements directs étrangers en France alors même que l'inverse prévaut pour les investissements de portefeuille. Les entreprises ont pris conscience de la nécessité d'une présence à l'étranger pour exister sur un marché qui devient au minimum européen. [...]
[...] Il se trouve donc toujours quelqu'un qui accepte de financer le déficit des États-Unis, car ils payent en dollars. Il y a une vingtaine d'années, l'économie mondiale disposait de 3 moteurs potentiels : les États- Unis, le Japon et l'Allemagne. Aujourd'hui, seuls les États-Unis ont cette capacité. Ceci tient du fait que les États-Unis ont des projets à financer, y compris publics et qu'ils trouvent les moyens de les financer. Le déficit américain est aujourd'hui en grande partie financé par les réserves de change des pays asiatiques. [...]
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