Alors que le psychodrame du budget européen n'en finit pas, il est intéressant de se poser la question de sa pertinence. Un budget représentant 1% du PNB européen ? Soit. Des intitulés de dépenses et de missions tant « politiques » - croissance durable - que « techniques » - aides directes et dépenses de marché ? Soit. Mais pour quels résultats ? Il n'est pas tout de reconduire les financements d'une institution dont le fonctionnement est pour le moins trouble pour une majorité de ses contribuables, encore faut-il en voir dégager les résultats.
[...] Autre politique, autres problèmes ? Rapport spécial n°16/2012, relatif au régime de paiement unique à la surface prise dans le cadre de la PAC. Grande avancée pour la Commission, permettant de libéraliser l'activité agricole tout en assurant à chaque agriculteur une aide sous forme de paiement libre de contraintes de production. Constat de la Cour : mauvaise définition des conditions des bénéficiaires de ce paiement, des entités non agricoles en bénéficiant. Mauvaise évaluation de l'impact de ce paiement, conduisant à une augmentation artificiel du prix de la terre et entraine donc une perte par une capitalisation du paiement auprès des propriétaires fonciers. [...]
[...] L'argent de l'Union Européenne est-il bien dépensé ? Alors que le psychodrame du budget européen n'en finit pas, il est intéressant de se poser la question de sa pertinence. Un budget représentant du PNB européen ? Soit. Des intitulés de dépenses et de missions tant politiques - croissance durable - que techniques - aides directes et dépenses de marché ? Soit. Mais pour quels résultats ? Il n'est pas tout de reconduire les financements d'une institution dont le fonctionnement est pour le moins trouble pour une majorité de ses contribuables, encore faut-il en voir dégager les résultats. [...]
[...] Une mauvaise évaluation des besoins, donc une concentration des paiements dans une minorité de gros exploitants. Enfin même constat, bien que celui-ci soit des plus récurrent, pour la dépense étrangère de l'UE. On passera sur les scandales récents qu'a provoqués le financement par les contribuables européens de biens d'honnêtes dirigeants africains ou la limite morale que le financement des mouroirs de cuivre de Zambie par le FED constitue, pour s'attarder sur une politique plus récente : l'aide au Kosovo. Fruit de l'opportunisme atlantiste et d'arguments d'autodéterminations pour le moins chancelant, ce dernier État plus ou moins mafieux fait l'objet d'une aide lue pour le retour à l'État de droit Le Rapport spécial n°18/2012 de la Cour des comptes vient analyser cette politique. [...]
[...] Au final ce dont souffre l'argent de l'Union européenne, au-delà de son faible volume (150 milliards pour presque 504 millions de citoyens), c'est surtout d'un manque drastique de dépenses liées à des besoins identifiés a priori. Trop souvent le programme ou la politique viennent créer le besoin et non y répondre. Même constat pour la RS n°8/2012 relatif à la politique de modernisation agricole. Manque de suivit des dépenses engagées, problème d'efficacité de la dépense, celle-ci n'étant peu ou pas évaluable en l'état. [...]
[...] On se demande comment les missions de l'Europe vont pouvoir faire progresser leurs effets dans une logique de maintien de la croissance. D'après la communication même de la Commission, le budget a pour but d' améliorer la vie des citoyens et des communautés de l'Union, il sert surtout à aider les régions et les populations les plus défavorisées, ainsi qu'à créer des emplois et à stimuler la croissance dans toute l'Union À ce titre, les dépenses de l'UE dans et hors le budget (FED) sont particulièrement sensibles à leur nécessaire utilité. [...]
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