Quand le capitalisme perd la tête est le résultat d'un projet d'écriture de Joseph E. Stiglitz qui avait pour objectif d'expliquer et de vulgariser des réalités économiques des années 1990 qui sont souvent mal comprises. À ce projet s'ajouta également une envie de traiter de l'avenir, motivée par la désagrégation de la situation économique qui commença peu avant la fin du mandat de l'administration Clinton.
Non seulement cet événement permet-il d'interpréter ce qu'il appelle "les folles années 1990" d'une façon différente, mais il amène aussi de nouveaux débats qu'il juge pertinent d'analyser dans son livre (...)
[...] Aussi, l'État doit encourager la mobilité des travailleurs en finançant la formation continue, ce qui ferait diminuer le taux de chômage. La transparence au sein des entreprises autant que de l'État est une notion importante pour Stiglitz. En effet, cela empêcherait une partie de l'asymétrie de l'information et inciterait la baisse des inégalités des revenus entre les dirigeants et les salariés, par le biais de revendications. Finalement, l'auteur reconnaît le rôle important que peut jouer, à court terme, un déficit contrôlé dans la relance de l'économie. [...]
[...] Cela cause une mauvaise répartition des ressources, puisque cette situation peut engendrer des investissements trop importants dans certains domaines surévalués, et insuffisants dans d'autres qui en auraient grandement besoin. Stiglitz considère la théorie qu'il critique comme étant simpliste et ne couvrant pas toute la complexité de l'économie et des autres aspects non financiers de nos sociétés. Par cela, Stiglitz souligne le fait naturel que le libre marché ne puisse pas prendre en considération des facteurs et externalités comme l'environnement, le développement durable, la justice sociale, la démocratie et le développement humain. Le marché ne fonctionne donc pas toujours très bien. [...]
[...] Analyse du livre Quand le capitalisme perd la tête (J. Stiglitz) Jeff Talbot 15 décembre 2008 Quand le capitalisme perd la tête est le résultat d'un projet d'écriture de Joseph E. Stiglitz qui avait pour objectif d'expliquer et de vulgariser des réalités économiques des années 1990 qui sont souvent mal comprises. À ce projet s'ajouta également une envie de traiter de l'avenir, motivée par la désagrégation de la situation économique qui commença peu avant la fin du mandat de l'administration Clinton. [...]
[...] Stiglitz va même jusqu'à prétendre que la Fed est trop dépendante des marchés financiers, et vise trop les profits au détriment du réel bien-être de la société. Leur vraie priorité devrait donc être la lutte contre le chômage et non contre l'inflation. Finalement, Stiglitz considère que la position américaine quant à la mondialisation est hypocrite, qu'il s'agit de deux poids, deux mesure étant donné que tout en souhaitant conserver une intervention de l'État dans certains domaines aux États-Unis, les Américains prônent une intervention minimale dans les pays en développement, ce qui leur assure une domination face à ces pays. [...]
[...] Il prétend que lorsque de trop grosses sommes sont en jeu, les décisions prises visent souvent les gains à court terme et risquent de ne pas être bénéfiques dans le futur. Cela rend donc le marché facilement manipulable. La déréglementation amène les entreprises à manipuler aussi les consommateurs au moyen de pénuries volontaires, de manque de transparence ou en influençant la promulgation de certaines lois à leur avantage. En ce qui concerne la Federal Reserve Bank, Stiglitz croit que la lutte quasi inconditionnelle que la Fed mène contre l'inflation peut handicaper le chômage et la croissance en augmentant les taux d'intérêt, ce qui diminue l'investissement, donc l'emploi. [...]
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