Joseph E. Stiglitz, ex vice-président de la Banque mondiale, tente dans cet ouvrage de démocratiser l'accès à l'information en ce qui concerne les grandes institutions économiques internationales. Farouche défenseur de la transparence, il ne remet pas en cause l'efficacité du marché, mais plutôt l'inefficience environnant ces acteurs de l'économie mondiale. Il dénonce l'idéologie et veut restaurer un discours clair, réciproque, qui puisse rendre une certaine cohérence à l'économie mondiale.
Outre cela, il dénonce en premier lieu l'orientation et le caractère injuste des actions du Fond Monétaire international (...)
[...] Le Premier s'appelle la promesse des institutions internationales, il montre par exemple comment on oublie à tort de penser que la Banque mondiale est originellement accompagnée de sa mission, à savoir : pour la reconstruction et le développement En ce qui concerne le FMI, ses buts seraient les suivants : assurer la stabilité économique du monde Cette introduction aux notions fondamentales de l'action économique internationale est accompagnée d'un rappel historique. Ces deux institutions forment en effet le système de Bretton Woods de 1944 qui fut fortement influencé par J.M Keynes. Promesses non tenues, le deuxième chapitre, souligne l'importance de la conditionnalité. [...]
[...] En ce qui concerne la banque mondiale et l'aide au développement, il propose deux principes : l'aide et l'annulation de la dette. Il soutient enfin une approche personnelle qui ouvre sur une perspective des plus ambitieuses : Vers une mondialisation à visage humain rappelant le discours de Dubcek à Prague en 1968 pour un socialisme à visage humain Cette métaphore permet de comprendre comment la mondialisation peut apparaître comme une masse informe imposée à tous et centralisée, mais incomprise par se périphérie car amenant à des situations qui entravent parfois la dignité humaine Les injustes lois du juste commerce et autres méfaits Le titre ironique rappelle celui d'une nouvelle à la Nicolaï Gogol, c'est-à-dire une histoire peu vraisemblable. [...]
[...] Cette deuxième illustration du capitalisme du copinage en 100 leçons est donc révélatrice d'un réel danger économique et politique, sécuritaire. Ainsi l'auteur conclut sur la reprise de ce paradoxe et souligne la responsabilité des USA et des pays occidentaux en général dans la mauvaise image qui véhicule le capitalisme et la mondialisation aujourd'hui La portée générale de l'ouvrage est assez large. Cet essai, bien que concernant des pratiques bureaucratiques économiques, donc plutôt opaques, tente de sensibiliser l'opinion publique. En fait le FMI, la Banque mondiale sont financés par les contribuables de différents pays, donc souvent des personnes vivant dans des pays développés et qui ont les moyens de se procurer ce livre. [...]
[...] C'est en effet le paradoxe central du livre, qui est d'abord économique et social. Par exemple, ce manque d'efficacité peut conduire à des inégalités importantes, a pour effets indésirables une montée de l'insécurité. Ainsi s'agit-il un ouvrage portant en effet sur le champ large de l'économie politique qui tente d'analyser la meilleure manière de diriger, de gérer l'oikos (maison en grec), l'économie. C'est pourquoi la thèse de l'auteur est plus percutante lorsqu'il est objectif puisque l'idéologue peut alors difficilement trouver une réponse pertinente ne dépassant pas les termes du sujet. [...]
[...] Il montre notamment en quoi le contexte politique et économique a incité certains à des attitudes de copinage de corruption. La thérapie de choc est d'autant plus liée à ces déviances, qu'elle profite à certains cercles économiques déjà au fait de la gestion de gros capitaux. Ainsi la vitesse de cette transition –l'auteur aurait souhaité que les Etats-Unis raisonnent à long terme-profite d'abord aux individus acteurs, puis à l'Etat, puis à la population. C'est notamment le cas des oligarques, qui malgré le fait qu'ils soient comparés aux robber barons américains, ont plus pillé les ressources du pays que contribué à la richesse intérieure. [...]
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