Le système capitaliste poussé par la recherche du profit a eu des conséquences néfastes sur l'environnement. La croissance extraordinaire, que le monde a connue, s'est faite au détriment de la planète. Depuis la fin des années 70, le capitalisme financier a placé l'individualisme en son sein. La réussite individuelle, érigée en symbole, est devenue un modèle que tous doivent suivre.
Cela se matérialise notamment par la « consommation ostentatoire » que l'économiste Thorstein Veblen a montré. Le principe repose sur une consommation qui doit montrer la richesse de la personne. Ainsi, les biens deviennent un moyen de distinction et sont donc gaspillés. Aujourd'hui, la crise écologique revient remettre en cause ce mode de vie, ou du moins, pose le débat dans la société.
Il est important de prendre en compte la dimension intergénérationnelle et préserver notre environnement pour les générations futures. Hervé Kempf, qui prône la décroissance, est ainsi motivé par cette perspective. Aujourd'hui il est primordial de changer nos modes de vie. Notre planète voit s'épuiser ses ressources naturelles et sa biosphère se transformer dangereusement.
[...] Pour sauver la planète, sortez du capitalisme Nous traversons aujourd'hui une crise écologique qui ne pourra être résolue sans un changement profond de la société. Le capitalisme de ces dernières années se définit par plusieurs caractéristiques. Tout d'abord, il a permis de forts gains de productivité grâce au développement de la micro-informatique même si ceux-ci restent inférieurs à la période des Trente Glorieuses Ensuite, il a placé au centre de l'économie les spéculateurs. Cette domination financière sur le réel a été favorisée par l'instauration des changes flottants et la dérégulation, facilitant les transferts de capitaux. [...]
[...] La plus grande difficulté de cette crise écologique pour la résoudre est le consensus qu'elle exige. Sans accord et sans une entente de tous les pays, nous sommes voués à l'échec. [...]
[...] Les liens sociaux doivent redevenir prioritaires. Le système capitaliste, générateur de crise, d'ententes, doit disparaître. Aujourd'hui, il existe des structures économiques où la coopération domine (mutuelle, coopératives Ces structures doivent donc être instaurées au centre de l'économie. Cependant, l'économie de marché ne doit pas être écartée, mais utilisée pour les biens et services essentiels. Néanmoins, le prix comme indicateur nécessite d'être remplacé par une tarification progressive selon l'empreinte énergétique et une logique : plus on consomme, plus on paye. Une réforme fiscale semble aussi nécessaire avec une forte taxation des hauts revenus, solution à la baisse de la pauvreté. [...]
[...] La famille est également victime de l'individualisme et de ses conséquences. Outre le déchirement familial, notre système étouffe toutes tentatives contre lui en maintenant via les milices privées. Il endoctrine par l'intermédiaire de la pub, en particulier la jeune génération, il crée le besoin de consommer et fait naître une insatisfaction chronique. Tout est devenu marchand, le commerce sexuel, d'organes, ou encore d'adoptions. Même l'homme devient une marchandise, une propriété, aliénant les idéaux. Cependant, il ne faut pas confondre le capitalisme avec le marché qui est un lieu d'échange au sens large ou encore avec le libéralisme qui permet au citoyen de jouir de sa liberté. [...]
[...] Le capitalisme ne peut fonctionner comme autrefois. Une nouvelle morale, qui se voudrait plus écologique, se doit d'être instaurée en son sein. Son principe reste imprégné dans notre société qui a été construite autour. Un changement brusque aurait pour conséquence une déstabilisation grave. La décroissance me semble être idée peu viable. Elle pose le problème de l'emploi également. Il faudrait aujourd'hui de croissance pour créer de l'emploi. Une croissance qui englobe une nouvelle énergie, renouvelable, doit être mise en place, sous peine de voir notre environnement se dégrader. [...]
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