David Ricardo naquit à Londres en 1772. Descendant d'une famille juive émigrée des Pays-Bas, Ricardo commença à travailler à 14 ans avec son père à la Bourse de Londres. Il devint courtier à 22 ans et se constitua en quelques années une grande fortune. Déshérité après son mariage, il se convertit au Quakerisme au moment de son mariage. C'était un grand amateur de sciences naturelles et notamment de géologie. Il acheta une propriété foncière afin de continuer à participer au débat public sur les questions économiques et fut élu à la Chambre des Communes en 1819. Il mourut de maladie dans sa propriété de Gatcomb Park en 1823.
« Ricardo conquit l'Angleterre aussi complètement que la Sainte Inquisition avait conquis l'Espagne ». Ainsi John Maynard Keynes, malgré le point de vue critique qu'il pouvait porter à son égard, montre bien l'influence considérable, qu'elle soit intellectuelle ou politique, que D. Ricardo a eue sur l'économie politique.
[...] Mais l'un des aspects les plus célèbres de l'œuvre de D. Ricardo consiste dans sa contribution à l'analyse du commerce international. En effet, des moyens présentés pour contrer la baisse du profit et l'arrivée d'un état stationnaire de production, outre le progrès technique augmentant la productivité agricole, étaient le fait de commercer avec les autres pays. En cela, on pourrait retrouver des notions avancées par Adam Smith. En effet, pour ce dernier, le tarissement des investissements rentables faisait disparaître le profit pour les nouveaux projets et limitait la croissance, cette limite pouvant être repoussée par le commerce avec les colonies qui ouvrait de nouvelles possibilités d'investissement rentable. [...]
[...] Chez Smith, le travail commandé comme mesure de la valeur d'échange des marchandises s'imposait en raison de l'invariabilité de la valeur du travail. Or Ricardo conteste cette invariabilité, et montre que la valeur du travail varie à la fois à court et long terme, en fonction de l'offre et de la demande pour le premier cas, et des prix des biens achetés avec le salaire dans le second cas. Ainsi, la valeur du travail est pour cela une mesure aussi mauvaise que le blé, l'or ou l'argent. [...]
[...] Le profit est donc tiré de la valeur du bien qui n'est déterminée que par la quantité de travail. David Ricardo considérait donc que ce profit était lui-même du travail. En effet, le prix du bien produit dépend de la quantité de travail pour le produire et non du prix de ce travail. Le profit est quant à lui la différence entre ce prix du bien et la rémunération du travail qui sert à le produire. Il apparaît alors que la croissance de la population doit entraîner une hausse de la quantité de biens de subsistance produits, et pour ce faire une augmentation de la quantité de terres utilisées, donc des terres moins fertiles. [...]
[...] La théorie générale qui fondait rigoureusement cette thèse parut en 1817 dans les Principes de l'économie politique et de l'impôt où Ricardo établissait l'existence d'une relation inverse entre les salaires et les profits, et en dérivait les conséquences pour l'analyse des prix et de la croissance. La principale conclusion pratique de cette thèse était la supériorité du libre échange international, qui permet à chaque pays de se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il y a un avantage comparatif. [...]
[...] Des principes de l'économie politique et de l'impôt - David Ricardo - L'auteur et son contexte politique et économique : David Ricardo naquit à Londres en 1772. Descendant d'une famille juive émigrée des Pays-Bas, Ricardo commença à travailler à 14 ans avec son père à la Bourse de Londres. Il devint courtier à 22ans et se constitua en quelques années une grande fortune. Déshérité après son mariage, il se convertit au Quakerisme au moment de son mariage. C'était un grand amateur de sciences naturelles et notamment de géologie. [...]
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