La nouvelle question sociale : repenser l'Etat-providence, Pierre Rosanvallon, Sécurité sociale, droits sociaux, principes de la solidarité
Pierre Rosanvallon est un historien et sociologue français né en 1948, diplômé d'HEC, actuellement directeur de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et professeur au Collège de France.
Ses travaux se caractérisent par l'étude de trois sujets: l'histoire du libéralisme dans le premier XIXème siècle, l'histoire intellectuelle de la démocratie contemporaine en France, ainsi que les théories de la justice et l'évolution des institutions de solidarité.
Dans son ouvrage La nouvelle question sociale : repenser l'Etat-providence, Pierre Rosanvallon explore les formes que pourrait revêtir un nouvel État-providence lié au développement de la citoyenneté sociale, qui s'articule autour des principes de la solidarité et des droits sociaux des citoyens.
Cette réflexion s'inscrit, en France, dans une lignée de travaux des années 1980 sur l'État-Providence, dans un contexte où, à la suite de la forte croissance des Trente Glorieuses, la crise économique engendre d'importantes fractures sociales ainsi que le chômage de masse.
[...] Dans son ouvrage La nouvelle question sociale : repenser l'Etat-providence, Pierre Rosanvallon explore les formes que pourrait revêtir un nouvel État-providence lié au développement de la citoyenneté sociale, qui s'articule autour des principes de la solidarité et des droits sociaux des citoyens. Cette réflexion s'inscrit, en France, dans une lignée de travaux des années 1980 sur l'État-Providence, dans un contexte où, à la suite de la forte croissance des Trente Glorieuses, la crise économique engendre d'importantes fractures sociales ainsi que le chômage de masse. [...]
[...] La seconde, d'ordre technique, s'articule autour de la nécessité du passage ou d'un retour vers un modèle d'État-providence civique, non plus fondé sur les cotisations sociales (le modèle bismarckien avec un mode de financement assuranciel et une redistribution verticale des prestations sociales, ce qui exclue les sans-emplois et les non-cotisants) mais fondé sur l'impôt (le modèle de Beveridge avec un système d'assistance universelle fondé sur la citoyenneté, impliquant une redistribution horizontale et uniforme des prestations sociales pour tous les citoyens). Nombre de signes : 7976 Bibliographie : La nouvelle question sociale, repenser l'État-providence, Pierre Rosanvallon, Article « Le patronat face aux assurances sociales : 1920-1930 », Dominique Simon, Le Mouvement social, n° 137, octobre-décembre 1986 Biographie de Pierre Rosanvallon (site du Collège de France) : http://www.college-de-france.fr/site/pierre-rosanvallon/biographie.htm Citizenship ans Social Class and Other Essays, T. H. [...]
[...] Selon l'auteur, la refondation du lien civique qu'implique la guerre expliquerait pourquoi l'État-Providence ne serait pas apparu en un seul bloc mais par une évolution échelonnée, par bonds successifs. La guerre, en menaçant les individus de les renvoyer à l'état de nature, participe à l'expérience de « refondation sociale » : la guerre, par son effet uniformisateur, contribuerait de fait à un renforcement de l'État-providence, les inégalités sociales s'effaçant face aux nécessités de la guerre, qui « radicalise le cours des existences, ramène le lien social à l'essentiel et à l'origine ». [...]
[...] Après avoir mis en évidence « la dimension historique fondatrice de l'État-Providence », Rosanvallon rappelle la nécessité de retrouver un « État civique-providence originel », dans un contexte de chômage de masse, où l'ancien modèle de l'Etat-Providence ne répondrait plus aux problèmes sociaux issus de la fin des Trente Glorieuses. Cette réflexion sur la nécessité de faire évoluer le système social, sur la modification des rapports de l'individu face à l'État-Providence, invite le lecteur à s'interroger sur une double question. La première est d'ordre philosophique : « sur quel principe de justice fonder l'Etat-providence dès lors qu'il n'est plus possible de se contenter d'une simple mutualisation des risques sociaux ? ». [...]
[...] Ainsi, le Second conflit mondial marque l'apogée de l'Etat-Providence en France, destiné à assurer aux individus un seuil de sécurité matérielle pour l'avenir. - L'auteur rappelle que les fondements de ces droits sociaux sont antérieurs au XXème siècle et fondamentalement lié à une dimension patriotique : - L'auteur insiste d'autre par sur la dimension patriotique des régimes d'aide sociale, la « dimension civique de l'État-Providence » présente dès la fin du XVIIIème siècle, notamment en France lors de la période révolutionnaire. [...]
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