Document évoquant l'évolution de l'Etat français. Il examine les trois âges du modèle : celui de l'avant guerre, celui de l'entre deux guerres, et celui de l'après guerre. Dans une seconde partie, il explique que le modèle français est profondément un modèle gaulliste. Dans une dernière partie, il traite des premiers craquements du modèle qui datent de l'après mai 1968.
[...] Les salariés des autres secteurs vont se voir marginalisés. La DATAR créée en 1963 repose sur l'attribution de primes aux entreprises qui s'installent dans l'ouest et dans le sud du pays, puis sur la création de pôles susceptibles d'entraîner des régions en retard : pôle industrialo-portuaire de Nantes-Saint-Nazaire. L'effort de redistribution reste très incomplet. Citroën s'installe à Rennes en 1961. La capitale conserve la direction, la recherche et les emplois qualifiés. Le modèle économique, alors à son apogée, ne fait pas bon ménage avec le modèle social. [...]
[...] IEP : formation des hauts fonctionnaires. La cohésion de la classe dirigeante est préservée. Les hauts fonctionnaires et patrons se muent en technocrates et managers. Toutes les réussites sociales ne suivent pas la voie royale de l'étato-capitalisme : grande distribution. L'Etat et l'impératif de croissance. Lors des Trente Glorieuses : les recettes publiques passent à 39% en 1970. De nouvelles administrations permettent à l'Etat d'élargir le champ de ses interventions : Délégation à l'aménagement du territoire, Ministère de l'environnement. La plupart des mesures ne débouchent qu'après 1958. [...]
[...] Elle dévalue sa monnaie de le franc devient convertible. La France recourt à l'immigration. ainsi s'appliquent les recommandations du rapport Armand-rueff de 1958. Pour De Gaulle, cette ouverture doit être contrôlée afin qu'elle n'entame pas la souveraineté de la France. Les pouvoirs publics s'efforcent de limiter la reprise d'entreprises françaises par des sociétés étrangères. De Gaulle entend concilier indépendance politique et ouverture économique. L'Etat regroupe certaines entreprises publiques et pousse le privé à l'imiter en permettant la réévaluation des actifs en cas de fusion. [...]
[...] Pour incarner un modèle il faut peser et durer. La France reste «une grande puissance moyenne selon la formule de Giscard d'Estaing. La France est le 2nd pays à s'engager sur la voie de la révolution industrielle. L'idée que l'Etat est en charge du bien commun est une idée typiquement française qui déconcerte les Américains. Les besoins des rois les conduisirent à s'intéresser à la vie économique du pays catholique, rural et aristocratique. Le colbertisme du XVII s désigne l'intervention de l'Etat, notamment dans les produits de luxe, l'armement et les activités maritimes. [...]
[...] Le thème du retard français s'impose. Mais ce n'est pas une nouveauté (1919). Jean Monnet lance son mot d'ordre «Modernisation ou décadence Christian Stoffaës fait la synthèse en quatre termes : ruralisme, provincialisme, malthusianisme et culte du petit. L'agriculture emploie 36% des actifs en 1945 mais ne fournit que 21% du revenu national, ce qui montre sa faible productivité. Le pays semble sous-industrialisé : industries lourdes : sidérurgie, chimie, métallurgie. Le rapport Clémentel évoque un «capitalisme timide et conservateur De là viendrait la médiocre utilisation de la force de travail. [...]
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