Economie, valeur d'échange, Léon Walras, philosophie, économie politique, économie sociale, théorie de la valeur d'échange, échange, marchandises, rareté, mathématiques, prix, commerce, utilité, industrie
La lecture de la troisième leçon des « Éléments d'Économie Politique Pure » de Léon Walras (Économica, Paris, 1988) est un texte dans lequel on peut lire toute la pensée de l'auteur. Le lecteur comprendra que pour ce dernier, il faut expliquer la philosophie de l'économie : le mouvement ne se prouve pas en marchant, du moins pas aux yeux de Walras qui estime que le débat des questions de méthode est utile. Si bien que ses « Éléments d'Économie Politique Pure » commencent par une section complète de quatre leçons consacrées à « l'objet et [aux] divisions de l'économie politique et sociale.»
En réalité, Walras défend une position épistémologique sur l'économie politique. La démonstration de la théorie de la valeur d'échange lui permet d'opérer une classification au sein de l'économie politique. Et cette même classification reconnaît de manière intrinsèque l'omniprésence des mathématiques en économie.
[...] On en tire les conclusions suivantes : 1. Les valeurs d'échanges préexistent aux prix qu'elles permettent de fixer La rareté et la valeur d'échange sont liées. En effet, la rareté est la cause de la valeur d'échange : elle est la valeur absolue de toute marchandise À cela il faut rajouter l'utilité, qui est la condition de la valeur. Sans elle, même ce qui est rare n'a aucune valeur. Chez Walras, l'utilité est donc distincte de la rareté, comme chez Ricardo : ce sont des qualités distinctes. [...]
[...] Éléments d'économie politique pure, troisième leçon - Léon Walras (1988) Introduction La lecture de la troisième leçon des « Éléments d'Économie Politique Pure » de Léon Walras (Économica, Paris, 1988) est un texte dans lequel on peut lire toute la pensée de l'auteur. Le lecteur comprendra que pour ce dernier, il faut expliquer la philosophie de l'économie : le mouvement ne se prouve pas en marchant, du moins pas aux yeux de Walras, qui estime que le débat des questions de méthode est utile. [...]
[...] Ce que Walras dément dans ses « Éléments d'Économie Politique Pure ». En conclusion : l'économie politique connaît plusieurs champs, et le premier de ces champs (l'économie politique pure) est dominé par la théorie de la valeur d'échange et par sa forme, la forme mathématique. Léon Walras voulait faire de l'économie politique une science mathématique. Pour cela, il a poussé à bout sa distinction entre l'économie pure et l'économie sociale, entre autres pour ne pas faire le jeu de ses détracteurs qui l'accusaient de « mettre la liberté en équation ». [...]
[...] Ce rapport varie, mais de manière naturelle, d'ailleurs, « on ne lui commande qu'en lui obéissant » énonce l'auteur en citant Francis Bacon. En quelques pages, Léon Walras a introduit la théorie de la valeur d'échange et distingué les économies politiques pures et appliquées. L'auteur a le mérite d'être concis et très explicite dans ses propos : la valeur d'échange est naturelle, mathématique et liée à la rareté, elle-même au centre de trois économies différentes envisageables à l'étude. La simplicité des thèses avancées, bien que l'approfondissement des concepts walrassiens soit autrement plus compliqué, met l'œuvre de Walras à la portée de tous. [...]
[...] Les choses rares sont maintenant l'objet de l'analyse d'économie politique : c'est la deuxième partie de cette leçon de Walras. Richesse sociale et "trilogie économique" La richesse sociale : les choses rares La richesse sociale pour Walras est « l'ensemble des choses matérielles ou immatérielles qui sont rares, [ . ] c'est-à-dire qui d'une part sont utiles et qui, d'autre part, n'existent à notre disposition qu'en quantité limitée ». Découlent de cette définition trois conséquences directes : 1. Les choses rares sont appropriables, et inversement, les choses appropriables sont rares : les choses rares sont les éléments de la richesse sociale Les choses rares sont valables et échangeables et le fait de la valeur d'échange, comme le fait de la propriété, les rend susceptibles d'être achetées Les choses rares sont industriellement productibles et multipliables. [...]
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