Patrick Artus et Marie-Paule Virard s'intéressent tout au long de cet ouvrage au paradoxe actuel auquel nous faisons face.
Alors que les dividendes distribués et que les profits des entreprises atteignent des niveaux records, les consommateurs se plaignent d'une baisse de pouvoir d'achat, le taux de chômage est élevé et la croissance est faible. Ainsi, les auteurs dénoncent un partage inégal des richesses au profit du capital (...)
[...] Ceci montre bien le déséquilibre de la redistribution des profits. De même, alors que les dirigeants des entreprises du CAC 40 bénéficient de rémunérations colossales qui ne cessent d'augmenter, la part des salaires, elle, stagne. Tandis que les profits des entreprises prennent l'ascenseur, les rémunérations des salariés empruntent l'escalier (page 18). Comme origine de ce déséquilibre, la mondialisation. En effet, les délocalisations permettent d'une part la réduction des coûts de production notamment grâce à une main d'œuvre moins chère et d'autre part elles engendrent une perte du pouvoir de négociation des salariés et donc une pression à la baisse sur les salaires. [...]
[...] L'augmentation des revenus entraîne une augmentation de la demande et donc une augmentation de la croissance. Les auteurs concluent donc que le fait d'augmenter le pouvoir d'achat des français est nécessaire et que les plans d'intéressement et de participation peuvent contribuer à soutenir la croissance mais que cela reste insuffisant. La 2ème dérive est la course au rendement du capital Les auteurs reprennent ici le mythe des 15% Il existe de nombreuses mesures de la profitabilité mais la plus utilisée ces dernières années est le ROE (retour sur fonds propres) qui est le rapport entre le résultat net et les capitaux propres. [...]
[...] Il écrit régulièrement des chroniques et points de vue dans Le Monde et les Echos. Il a été élu notamment «économiste de l'année en 1997. Il est de plus co- auteur avec Marie- Paule Virard avec qui il a publié deux livres à succès : Le capitalisme est en train de s'autodétruire en 2005 et Comment nous avons ruiné nos enfants en 2006. Marie- Paule Virard ans, journaliste, a été rédactrice en chef du magazine Enjeux- Les Echos de 2003 à 2008. [...]
[...] Le capitalisme est donc un système sans projet voué à s'autodétruire, la question est de savoir comment réformer le système de sorte que les profits servent la croissance et l'emploi. Les auteurs n'ont pas ici voulu condamner le capitalisme mais tentent de tirer la sonnette d'alarme et il est à noter que celui- ci n'est pas le seul coupable de ce qu'il subit, c'est une affaire de responsabilité collective. Tous doivent se coordonner pour mettre un terme à cette situation mais les acteurs veulent ils réellement la changer ? [...]
[...] Ces fonds de gestion utilisent le levier d'endettement qui est une dette à court terme, au risque d'une crise de liquidité due à une perte de confiance. Les auteurs insistent sur le fait que cette situation est inquiétante, cette course au rendement encourage des comportements qui peuvent se révéler dangereux pour l'économie mondiale Enfin après avoir énuméré les trois dérives du capitalisme, les auteurs soulignent le fait que les nouvelles réglementations renforcent la dérive court termiste. Les institutions qui définissent les règles auxquelles sont soumis les investisseurs continuent d'élaborer des règles prudentielles, pourtant, les règles financières pénalisent les investissements à long terme car elles ne prennent pas en compte l'horizon des investisseurs, qu'il soit à court terme, à moyen terme ou à long terme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture