En tant que mode de transport incontournable et nécessaire aux activités d'une grande métropole, le taxi fait l'objet de nombreuses attentes aussi bien de la part de ses utilisateurs fréquents que de ses usagers potentiels. Cela se traduit par une demande forte d'intervention des pouvoirs publics pour résoudre les nombreux dysfonctionnements auxquels ce service continue de faire face et pour lui permettre de mieux répondre aux besoins des citadins.
Faut-il augmenter le nombre de licences de taxis en région parisienne ?
En vue d'une prochaine réunion réunissant ces différents acteurs, il convient d'abord de rappeler les différents dysfonctionnements que connaît ce mode de transport, mais aussi les travers que ces difficultés engendrent, notamment le développement de taxis clandestins. Des éléments de solutions envisageables afin de remédier à cette situation et de moderniser ce système de transport qui tient une place essentielle dans le réseau de transport francilien seront ensuite proposés.
[...] La FNAT qui représente les 2/3 de la profession souligne que le problème majeur est la desserte des gares et des aéroports Toutes les heures taxis sont bloqués entre les aéroports et Paris. Le problème est également le même aux abords des gares. A la Gare de Lyon, les taxis passent 20 minutes entre la dépose et la prise en charge d'un autre client. De plus, la suppression du supplément lors de la prise en charge dans les gares, en avril 2005, a entraîné la désaffection des sites. Les revendications des syndicats portent surtout sur la création de couloirs entre les aéroports et les portes de Paris. [...]
[...] Pour Eric Agullo, président du Syndicat autonome des artisans taxis de Bordeaux et de la Gironde, C'est tout simple. Nous sommes une profession très réglementée et nous demandons à ce que cette réglementation soit conservée, sans quoi toutes nos entreprises sont en danger Il semble bien que les chauffeurs de taxi ainsi que leurs associations, dans leur grande majorité, soient du même avis. Il s'agit donc de bien prendre en compte l'opinion des taxis, d'autant plus que ceux-ci sont très puissants : en cas de désaccord avec eux, le risque d'une paralysie du pays est à envisager. [...]
[...] Le soir, il y a très peu de taxis en ville, et ce sont les clandestins qui opèrent. Ainsi, quand il y a une demande, il y a une offre, en l'occurrence, celle des taxis- pirates. Les taxis sauvages sont des particuliers exécutant à titre onéreux du transport de personnes avec une voiture banalisée et en l'absence d'autorisation et/ou de carte professionnelle. Depuis la loi Perben II du 20 janvier 1995, ce type d'activité constitue un délit susceptible de peines de prison. [...]
[...] En effet, l'existence d'un important secteur de voitures de petite remise, avec une liberté d'établissement et de tarification, présente un double avantage : - en terme de mobilité : le développement des petites remises favorise la concurrence dans le secteur des transports, d'où une baisse des tarifs. Or, des tarifs plus bas favorisent logiquement la mobilité des ménages les plus pauvres. - en terme d'emploi, principalement dans les zones défavorisées. Ainsi, à New York, les petites remises se rendent dans les quartiers défavorisés, là où les taxis classiques refusent parfois d'aller. [...]
[...] L'augmentation du nombre de licences entraîne logiquement la diminution de leur valeur marchande. Une déréglementation de la profession constitue une solution similaire. Le gouvernement a ainsi évoqué cette solution, dans le but de redynamiser la croissance. Cette remise en cause de la réglementation fixant un numerus clausus ou des tarifs particuliers concerne non seulement les taxis mais aussi d'autres professions comme les pharmaciens, les notaires ou encore les bouchers. Or, les taxis ont déjà exprimé leur opposition à une déréglementation. Cette solution, d'après eux, est inadaptée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture