En décembre 1994 débutent les négociations sur la Zone de Libre Echange des Amériques.
Le projet, à l'initiative des Etats-Unis, vise la création d'un bloc régional américain.
L'objectif de la ZLEA est d'étendre l'Accord de Libre Echange Nord Américain à l'ensemble du continent et d'approfondir l'intégration. Les protagonistes principaux sont les Etats-Unis et le Brésil. Via cette construction, les Etats-Unis espèrent ouvrir plus largement les marchés, insérer les services et la protection économique des droits aux entreprises dans la négociation, et faire levier sur les négociations multilatérales. Grâce à un lien entre les niveaux régional et multilatéral, les Etats-Unis renforcent leur position de leader. Avec plus d'une décennie de recul, nous pouvons constater le non aboutissement du processus. Dès lors, il convient de s'interroger sur les déterminants de l'échec de la ZLEA. Deux causes principales apparaissent. A sa création, la ZLEA souffre d'une interprétation différente quant au champ de l'accord entre le Brésil et les Etats-Unis. Il en réside un prolongement de la discussion. L'évolution du contexte politique et économique déplace les intérêts des parties, rendant le projet secondaire.
L'inertie de la construction, alourdie par la divergence des points de vue brésiliens et
américains, fait l'objet de la première partie (I). Ensuite, nous soulignerons la transformation des objectifs américains qui conduit à reléguer l'intégration avec l'Amérique latine au second plan (II).
[...] Les américains sont donc contraints de porter toute leur attention vers le Pacifique. Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 font de la sécurité le point essentiel de la politique étrangère. Du fait de l'importance de cet objectif, la politique commerciale doit servir la politique étrangère. De plus, l'administration Bush préfère désormais les accords bilatéraux. La conjonction de ces deux éléments délaisse le continent sud-américain. Pourtant, celui-ci relève toujours des intérêts américains. B L'Amérique latine partenaire particulier mais plus privilégié Les négociations relatives à la ZLEA ne sont pas closes. [...]
[...] Le projet de la Zone de libre-échange des Amériques En décembre 1994 débutent les négociations sur la Zone de Libre Echange des Amériques. Le projet, à l'initiative des Etats-Unis, vise la création d'un bloc régional américain. L'objectif de la ZLEA est d'étendre l'Accord de Libre Echange Nord Américain à l'ensemble du continent et d'approfondir l'intégration. Les protagonistes principaux sont les Etats-Unis et le Brésil. Via cette construction, les Etats-Unis espèrent ouvrir plus largement les marchés, insérer les services et la protection économique des droits aux entreprises dans la négociation, et faire levier sur les négociations multilatérales. [...]
[...] Nous voyons bien que même si l'Amérique latine ne relève plus des intérêts vitaux américains, elle n'en demeure pas moins importante. Ce vide relatif est comblé par la montée asiatique. Le non aboutissement de la ZLEA tient d'une part à la lenteur des négociations aggravée par l'opposition croissante entre les Etats-Unis et le Brésil. D'autre part, il est dû à l'émergence de l'Asie au premier plan de la scène internationale. Malgré tout, cet échec est relatif car si l'optique régionale est reportée, les relations Nord/Sud en Amérique perdurent à un rythme inchangé. [...]
[...] En revanche, ce pays veut conserver sa place de leader local. Du fait de l'ambition du projet, les négociations relatives à celui-ci se sont éternisées surtout à cause de l'antagonisme marqué entre le Brésil et les Etats-Unis. De plus, des évènements externes viennent aggraver les difficultés d'aboutissement. II La ZLEA, solution de second rang Le contexte actuel diffère de celui dans lequel a été pensé la ZLEA. Aussi, celle-ci répond moins aux objectifs initiaux des parties de la construction. Tout d'abord, la montée en puissance de la Chine déplace la zone d'intérêts premiers des Etats-Unis Relativisons en montrant que le projet des Amériques n'est pas entièrement obsolète A L'intérêt croissant pour l'Asie L'Asie, et en particulier la Chine, par son dynamisme, représente un marché stratégique incontournable. [...]
[...] S'appuyant sur la théorie des building blocs les américains sont conscients que leur leadership mondial sera véhiculé par leur leadership régional. Selon la vision des Etats-Unis, le libre-échange constitue une source et un vecteur de richesse, de paix, de démocratie et de liberté. D'où la proposition d'une zone de libre échange des Amériques. Trois facteurs encouragent l'approche régionale aux dépens du bilatéralisme. Premièrement, la conjoncture politique réunit l'Amérique latine et Etats- Unis. Deuxièmement, le continent sud-américain propose et attend la signature d'accords commerciaux avec les Etats-Unis. Enfin, la question du régionalisme est d'actualité. [...]
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