L'efficacité des politiques monétaires est bien souvent sujette à caution, notamment par les hommes politiques et le grand public. On reproche aux banquiers centraux un manque de réactivité sur des situations ponctuelles, alors que leur objectif est la stabilité des prix à long terme. La lutte contre l'inflation en tant qu'objectif prioritaire est due à la prise de conscience par les autorités monétaires des coûts économiques et sociaux d'une hausse des prix trop importante. Cette dernière est très mal vue du public et elle complique les anticipations futures des agents économiques. Les banques centrales accordent cependant une attention particulière à d'autres objectifs comme le maintien de la croissance et la baisse du chômage quand cela est possible. Malgré cela, l'action des banques centrales parait encore mal comprise du grand public. Cela est encore plus vrai dans le cadre de la BCE, qui est une institution encore jeune, et dont la crédibilité s'affirmera avec le temps.
[...] Ainsi les politiques conjoncturelles (politique de relance ou de rigueur) sont inutiles, et les risques d'inflation ou de récession sont éliminés. (The quantity theory, a restatement [1956]). Toutefois, cette théorie ne fût pas appliquée avec autant de rigueur par les Etats ayant choisi cette stratégie au cours des années 70, à savoir l'Allemagne, la Suisse, le Canada, le Royaume-Uni, le Japon, les Etats-Unis et la France. En terme, de réussite de politique monétaire avec un objectif monétaire quantitatif, l'Allemagne fait office de bon exemple : C'est en 1974 que la Bundesbank adopte cette stratégie de manière relativement fidèle aux recommandations de Friedman, en fixant son principal objectif comme l'évolution de l'agrégat monétaire de référence le long d'un sentier correspondant à un taux de croissance constant Sans pour autant faire preuve d'une rigidité excessive dans la poursuite de son objectif, voire d'une grande flexibilité : une fois sur deux les objectifs préalablement fixés ne sont pas atteints au profit de la production ou du taux de change en raison du fait que la banque centrale ne peut jouer que sur les quantités de monnaie ou les prix (soit les taux d'intérêt) mais pas de manière simultanée (principe de Tinbergen). [...]
[...] Une nouvelle redéfinition des objectifs aussi bien finaux qu'intermédiaires est-elle nécessaire ? [...]
[...] Comme vu dans la partie cette stratégie repose sur l'équation de Fischer Le contrôle de l'inflation passe alors par le contrôle de la croissance de la masse monétaire. Or, cette régularité statistique peut ne pas être stable. En effet, selon Charles Goodhart, Toute régularité statistique tend à s'évanouir quand on cherche à l'utiliser à des fins de contrôle (1975). Ce dernier explique que les agents économiques, ayant compris la stratégie de la banque centrale, vont l'intégrer dans leurs comportements en les modifiant. C'est donc leurs anticipations qui déstabilisent l'action des autorités monétaire. [...]
[...] Enfin, si l'on se demande quelle politique monétaire est supérieure à l'autre sur le contrôle de l'inflation ? La question parait difficile à trancher. Alors que certains économistes prônent la supériorité du ciblage de l'inflation, la réalité ne permet pas de le démontrer, tant les performances en termes de contrôle du niveau des prix sont semblables. Seul argument susceptible de départager ces deux stratégies, le ciblage favoriserait aux pays dont les résultats au niveau du contrôle de l'inflation sont médiocres à rattraper les autres (Cf. [...]
[...] Elle apparaît comme une sorte de synthèse entre le ciblage monétaire et le ciblage de l'inflation. La Fed et la BCE sont qualifiées par certains auteurs comme adeptes secrets du ciblage de l'inflation II) La possibilité d'une efficacité Même si l'efficacité de la politique monétaire est généralement prouvée lorsque le contexte économique est stable. Il n'en va pas de même durant les périodes de crise. Nous verrons donc dans un premier temps les difficultés qu'elles peuvent rencontrer dans un cadre interne puis celles auxquelles elles doivent faire face dans la stabilisation des marchés financiers . [...]
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