Les débats économiques en macroéconomie tournent assez souvent à des positions contradictoires à propos de l'efficacité des politiques économiques. A titre d'exemple, l'influence de la politique monétaire sur l'activité réelle est un sujet de discorde depuis le début du 20e siècle. En effet, la politique monétaire concerne l'action par laquelle l'autorité monétaire, en général la Banque Centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir ses objectifs fixés comme la stabilité des prix, le plein emploi ou la croissance économique.
De manière simplifiée, deux positions sont adoptées par les économistes. Certains considèrent que toute variation de la masse monétaire n'influe en rien la conjoncture économique, on appelle cela la neutralité de la monnaie. D'autres estiment que les variations de la masse monétaire et des taux d'intérêt impactent l'activité économique. Ce débat ne semble pas résolu et garde entièrement son intérêt dans la conjoncture économique internationale actuelle. Force est de constater que face aux crises économiques récentes, tous les pays ont répondu par des modifications de leurs taux d'intérêt.
[...] La troisième est qualifiée d'effet Fisher 2 : les variations sont dans le même sens. La politique monétaire diminue les taux d'intérêt et le niveau général des prix. Cette situation détériore la conjoncture économique. La monnaie n'est plus neutre, mais admet des effets négatifs sur l'économie réelle. La prise en compte de la dimension financière permet de distinguer une pluralité des cas et la politique monétaire pourrait s'avérer bénéfique ou inefficace. Ceci relativise la thèse de la neutralité absolue de la monnaie. [...]
[...] En d'autres termes, si la monnaie est neutre, les politiques monétaires ne peuvent être qu'inefficaces. Pour répondre à cette problématique, nous proposons d'exposer dans un premier temps les différentes théories qui affirment que la politique monétaire est neutre et nous chercherons à discuter leur fondement et leur pertinence. Puis dans un second temps, nous montrerons que sous certaines conditions la monnaie peut s'avérer active et les politiques monétaires efficaces. La politique monétaire est neutre Dans cette partie, nous proposons d'examiner l'évolution de la théorie de la neutralité de la monnaie à partir de sa version initiale de Fisher (la théorie quantitative de la monnaie) jusqu'à la théorie de l'hyperneutralité de la monnaie due aux travaux de Lucas. [...]
[...] Popularisée par Lucas, la théorie des anticipations rationnelles désigne l'idée selon laquelle les agents sont dotés des capacités d'anticiper rationnellement avec les informations dont ils disposent les résultats de leur entreprise, prise au sens large. Avant l'apport de Lucas, on supposait dans les modèles que les agents étaient imprécis, qu'ils se projetaient dans le futur en se basant sur le passé de la variable concernée. Cette approche méthodologique se retrouve au sein de la théorie des anticipations adaptatives de Friedman. Lucas aborde le problème de l'anticipation rationnelle et se soucie de la théorie développée par Friedman. [...]
[...] Md / P : Pouvoirs d'achat de la monnaie. Friedman pense que les agents ont une demande de monnaie stable car elle est fonction de leur revenu permanent. Pour les agents, la monnaie est un bien patrimonial comme les autres, et ils la demandent en fonction de leur revenu permanent, c'est-à-dire du revenu actualisé qu'ils anticipent sur leur vie entière. Par conséquent, puisque la demande de monnaie est stable, toute augmentation de l'offre de monnaie ne modifie pas les encaisses réelles des agents. [...]
[...] Lucas considère que les politiques monétaires actives, annoncées à l'avance sont inefficaces sur les variables réelles puisqu'elles sont anticipées par les agents dotés d'anticipations rationnelles. Ces politiques sont également inefficientes car elles augmentent le coût social de l'inflation. Lucas démontre en quelque sorte l'hyperneutralité de la monnaie à court et long terme. Dès lors, les politiques monétaires vont chercher à stabiliser les anticipations des agents et moins à influencer les variables réelles. II) . mais sous certaines conditions elle peut s'avérer efficace Le développement des monétaristes I et II ne semble pas voir incorporer la complexité du monde réel et surtout la financiarisation de l'économie. [...]
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