Les différentes interventions de politique monétaire ont été mises en œuvre dans le but de répondre à des contextes économiques et financiers différents d'une zone monétaire à l'autre. Aux États-Unis, où les baisses de taux initiées par la FED sont pour l'heure les plus importantes, le ralentissement de la croissance économique est plus engagé qu'ailleurs, le risque associé a des effets négatifs plus forts et les institutions financières américaines sont non seulement en proie à la crise financière, mais également à la crise économique ; à la différence encore, des banques européennes.
Cependant, en dépit du grand nombre de mesures mobilisées, le succès de ces actions n'est pour l'heure pas avéré sur le plan technique. On observe que les taux de crédit ont davantage tendance à suivre l'évolution des taux pratiqués sur le marché monétaire que ceux de la Banque Centrale, ce constat est clairement révélateur de la capacité des Banques Centrales à résorber les tensions sur le marché interbancaire.
[...] Dans cette mesure, regarder exclusivement les balances de capitaux ou les cours de changes peut être trompeur. Enquête ZEW : indice de confiance. La FED a annoncé un paquet fiscal conséquent pour l'économie nord- américaine. La politique monétaire ne modifie pas significativement la confiance des opérateurs présents sur les marchés. cf. Première Partie : Règle de Taylor. Le statu quo sur le niveau des taux de la BCE a été conditionné par la dégradation des conditions sur les marchés et la diminution des Fed Funds. [...]
[...] La crédibilité des actions menées par les Banques Centrales mérite également une attention particulière. Dans ce sens, nous allons étudier cette question en regardant si les Banques Centrales ont réussi à atteindre leurs objectifs de politique monétaire par rapport à la règle de Taylor[5] : - pour la FED : le niveau des baisses de taux s'explique aisément par l'évolution de la conjoncture économique et inflationniste, qui étaient prévisible aux États-Unis ; - pour la BCE : les taux sont restés stables[6] malgré la hausse annoncée en aout 2007 à 4,25%. [...]
[...] Ce type de réponse à la crise est souvent inflationniste. De plus, on peut compléter cet argument en disant que ramener les prix de marché vers des prix ayant un sens économique lorsqu'ils diffèrent trop, risque de déformer anormalement les prix de marché si les prix fondamentaux sont eux-mêmes mal évalués (quel est le prix normal d'un actif Par ailleurs, il existe un second instrument à la disposition des Banques Centrales, il s'agit de règles macro prudentielles. Cependant, les banques Centrales ont effectivement montré qu'elles étaient prêtes à intervenir directement, par le sauvetage d'institutions financières en grandes difficultés (souvent en vertu du to big to fail c'était par ailleurs la première fois que les autorités monétaires américaines renflouaient une banque d'affaires). [...]
[...] Le seul point positif, s'il en est, pour ces Banques centrales et qu'elles conservent une crédibilité convaincante aux yeux des investisseurs, mais il y a encore trop d'incertitude pour que l'activité financière revienne à la normale. Les marchés ont besoin de signaux forts de la part des autorités de gouvernance financière (une réforme des agences de notation afin de les rendre plus pertinentes et crédibles, une réglementation prudentielle mieux adaptée : Bâle III va dans ce sens, plus de transparence sur les marchés et des produits financiers (les produits diversifiés en particulier), et une meilleure gouvernance, par les Banques Centrales des marchés financiers). [...]
[...] cf. Troisième Partie : Augmentation de la liquidité mondiale. cf. Troisième Partie : Faut-il prendre en compte le prix des actifs dans l'objectif de stabilité financière ? [...]
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