Une banque centrale peut se définir comme un établissement qui, dans un Etat ou une union d'Etats, est chargé principalement de l'émission de la monnaie fiduciaire, de la gestion des moyens scripturaux par les banques de second rang. Les banques centrales occupent une position importante auprès du système interbancaire car elles exercent notamment une responsabilité certaine en tant que prêteur ultime.
De plus, elles mettent en œuvre leurs politiques monétaires respectives en émettant et en régulant la monnaie centrale par le refinancement qu'elles accordent plus ou moins aux banques de second rang.
Octroyer à ses banques centrales leurs indépendances signifie donc qu'aucun gouvernement, parlement ou autre individu ne peut influer sur les décisions prises par ces dernières, dans le cadre du pouvoir qui leur a été respectivement conféré. Cette indépendance touche à la fois à la sphère organisationnelle (la composition de ses instances, le mode de recrutement et de révocation…) et économique (une politique monétaire déconnectée décidée uniquement par les membres de la banque centrale).
[...] Dans un premier temps, la conception keynésienne de la politique monétaire découle de sa conception théorique de la monnaie (Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936). Keynes estime que la monnaie n'est en effet pas neutre, et rejette donc à fortiori la théorie quantitative de la monnaie ainsi que la dichotomie sphère réelle/sphère monétaire. Dans un second temps, le keynésianisme de la synthèse néoclassique (courbe IS-LM) aboutit à des recommandations de politique économique dont l'une principale est que la politique monétaire, coordonnée avec la politique budgétaire, procure des effets sur le niveau de croissance et d'emploi. [...]
[...] Toutefois, baisser le degré d'indépendance de la Banque Centrale européen (BCE) présenterait un risque majeur, puisque cela pourrait mener à une politique monétaire marquée par moins de rigueur. Ainsi, si les pressions des pouvoirs politiques devenaient possibles, les petits pays auraient avec une politique monétaire calquée avec les cycles économiques des grands pays au lieu de jouir d'une politique monétaire favorable au développement économique de l'espace européen dans son ensemble. Après la mise en place par les États ou Union d'États, de banque(s) centrale(s) indépendante(s), on peut se poser la question de savoir qu'en va advenir le rôle de ces banques centrales dans la réduction des risques pour la stabilité financière découlant de la mondialisation ? [...]
[...] Nous analyserons, dans un second temps, qu'une indépendance des banques centrales peut nuire aux politiques économiques et à la stabilité financière d'un État ou union d'États. Une indépendance organisationnelle et économique synonyme d'une politique monétaire plus efficace La forte hausse de l'inflation au milieu des années 1970 et la tendance montante à la globalisation financière ont conduit les pouvoirs publics à donner comme mission première à la banque centrale la stabilité des prix, en lui accordant dans un premier temps une indépendance de fait pour atteindre cet objectif. [...]
[...] De nos jours, l'indépendance des banques centrales peut être perçue comme un indice de confiance en la monnaie. Néanmoins, l'indépendance des banques centrales est soumise à certaines critiques dans la mesure où ses décisions ne font l'objet d'aucun contrôle, et que celles- ci priveraient les gouvernements et parlements en place d'une partie de leur marge de manœuvre en matière économique. Nous allons donc nous poser la question de savoir quels sont les avantages et les inconvénients d'une indépendance organisationnelle et économique des banques centrales . [...]
[...] Pour conclure, les enjeux de l'indépendance des banques centrales sont autant économiques, monétaires et financiers, que politiques. Dans le cadre de la zone euro, en déconnectant la politique monétaire des politiques économiques, les pouvoirs publics ont accepté de se priver d'une partie de leur capacité d'influence électorale, sans aucune obligation pour la Banque Centrale Européenne (BCE) de rendre des comptes. À l'inverse de la banque centrale, des États-Unis, la Federal Reserve System l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) est accompagnée d'une obligation de responsabilité assez insuffisante. [...]
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