Peut-être est-il utile d'abord de revenir sur la définition du terme « protectionnisme ». Celui-ci désigne au sens strict (selon l'Encyclopédie Universalis) « les instruments utilisés par un État pour protéger les productions nationales de la concurrence étrangère : droits de douane, quotas d'importation, normes, autorisations administratives. » Néanmoins, au sens plus large du terme, on peut également associer à une forme de protectionnisme les aides diverses, de type subventions à l'exportation, qui permettent à un pays de résister à la pénétration des marchandises étrangères. Le protectionnisme englobe donc toutes les dispositions ayant un impact sur le commerce extérieur d'un pays donné. C'est donc un sujet au cœur de la problématique de ce cours, sur le plan des rapports entre globalisation et intervention étatique.
Mais pourquoi parle-t-on de tentation protectionnisme ? Les premières justifications de ce type de politiques sont dues aux mercantilistes, qui considéraient que la richesse d'un pays se mesurait à son stock d'or et qu'il fallait donc que les exportations soient supérieures aux importations, pour permettre d'accroître ce stock. Historiquement, même si le protectionnisme a été en recul dès la fin XVIIIe, il a connu de nombreuses résurgences liées aux nationalismes, en période de tensions, comme dans les années 1870, ou de crise, comme dans les années 30, pour préserver les économies de la contagion.
[...] C'est le principe d'asymétrie de Stigler. Or l'évolution des dernières a réussi à vaincre les réticences. Cela s'est fait grâce au caractère graduel de cette libéralisation des échanges (via les rounds successifs du GATT puis de l'OMC, qui en ont dilué les effets) et grâce à une forte croissance concomitante : les gains ayant très vite augmenté, la sensibilité de ceux sont la part diminuait a été limitée. Les résistances se sont donc partiellement affaiblies au sein des économies nationales. [...]
[...] - Une évolution accélérée ces dernières décennies. Depuis deux décennies, ce mouvement s'est accéléré en raison de plusieurs phénomènes. D'abord, avec la crise de la dette des pays du Sud depuis le début des années 80, de nombreux PED ont été contraints par le FMI et la BM de mettre en place des programmes de libéralisation et d'ajustement structurel. De telles mesures ont été acceptées devant le succès des Dragons asiatiques qui, s'ils n'ont pas exclu de lourdes interventions publiques, ont réussi à s'intégrer dans le commerce international et à mettre à profit leur dotation en main-d'œuvre. [...]
[...] Par ailleurs, elles ne se justifient que si les gains de croissance à venir sont en mesure de compenser les coûts supplémentaires infligés aux consommateurs. Au 19e, cette politique a été adoptée par les États-Unis, l'Allemagne ou encore le Japon. Plus récemment elle a bénéficié aux pays émergents et concerne aujourd'hui les PED qui ont réaffirmé leur volonté de pouvoir profiter de telles mesures durant le cycle de Doha. B. Point sur le cycle de Doha, le principe du traitement spécial et différencié En effet, un principe de traitement spécial et différencié a été placé au cœur du cycle de négociations de l'OMC engagé à Doha. [...]
[...] Mais pourquoi parle-t-on de tentation protectionnisme ? Les premières justifications de ce type de politiques sont dues aux mercantilistes, qui considéraient que la richesse d'un pays se mesurait à son stock d'or et qu'il fallait donc que les exportations soient supérieures aux importations, pour permettre d'accroître ce stock. Historiquement, même si le protectionnisme a été en recul dès la fin XVIIIe, il a connu de nombreuses résurgences liées aux nationalismes, en période de tensions, comme dans les années 1870, ou de crise, comme dans les années 30, pour préserver les économies de la contagion. [...]
[...] Mais il peut également être le fait d'un État qui subventionnerait une exportation spécifique afin de diffuser cette production sur des marchés étrangers. Dès lors, il semble tout à fait justifiable de vouloir se protéger d'une concurrence qui apparaît déloyale aux yeux des entreprises et de l'État étranger en question bien que les consommateurs du marché à conquérir soient avantagés par une baisse des prix. b. Distorsions liées à l'intervention publique. Soutiens à certains secteurs (stratégiques ou agriculture) Quelles mesures protectionnistes ? Quelles justifications ? [...]
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