Le rôle de l'Etat dans l'économie d'un pays fait controverse entre les économistes, selon qu'ils sont plutôt favorables à sa neutralité, adepte de la conception libérale, ou partisan d'un interventionnisme économique et social de l'Etat. L'interventionnisme est une politique par laquelle l'État participe à l'économie du pays quand cela lui apparaît nécessaire pour protéger les intérêts des citoyens ou y développer des aspects de l'économie.
L'Etat peut ainsi intervenir sur l'économie en agissant sur un paramètre. Il y a différents degrés d'intervention de l'Etat dans l'économie. Le capitalisme d'Etat, dans lequel l'Etat contrôle une part essentielle du capital, de l'industrie, et des entreprises, est un système dirigiste dont l'application de façon intégrale n'est plus d'actualité. Les dirigeants gouvernementaux oscillent désormais entre l'établissement de l'état-gendarme pur ou de l'état-providence. L'Etat-providence joue un rôle actif dans la promotion de la croissance économique, il fournit une protection sociale et corrige les injustices sociales ou les dysfonctionnements économiques. Mais l'Etat doit-il encore intervenir dans l'économie?
[...] Est-ce encore le cas en France ? L'interventionnisme sans limites de la France dans l'économie est freiné, d'une part, par sa situation financière et, d'autre part, par le contexte européen et mondial. De nos jours, il faut repenser, et recentrer le rôle de l'état en fonction des réalités économiques. L'explosion du chômage et le blocage des salaires diminuent l'assiette de l'impôt alors que les dépenses sociales augmentent. La demande d'état ne diminue pas dans les économies européennes. La société souhaite maintenir la majorité de ses dépenses publiques malgré la crise. [...]
[...] Ces critères de convergences, établis lors du traité de Maastricht, doivent être respectés, sous peine d'avertissements puis de sanctions. Or, le niveau élevé de la dette actuelle empêche de s'endetter davantage. Le maintien d'un déficit budgétaire important n'est plus possible avec les critères de convergence européens. L'état français n'est plus libre d'intervenir sans contrainte dans l'économie. Par ailleurs, la libre concurrence exhortée par l'Union européenne est un frein à l'intervention de l'état par le biais de subvention ou de mesures protectionnistes visant à favoriser les entreprises nationales. [...]
[...] La protection sociale, les services publics, et les réglementations entraînant des rigidités imposent des dépenses conséquentes à l'état, dépenses qu'il n'a plus vraiment les moyens d'assurer. Un interventionnisme sans limites n'est plus possible dans le contexte actuel. Toutefois, l'Etat doit harmoniser artificiellement les rapports économiques entre les individus. L'état français doit donc, dans un souci d'égalitarisme, continuer à intervenir dans l'économie, mais il doit opter pour un interventionnisme réfléchi et vigilant afin de limiter et de corriger les échecs des marchés lorsque ceux-ci ne sont pas de concurrence pure et parfaite. Bibliographie indicative Économie des interventions de l'Etat par Christophe Marchand et Que sais- je? [...]
[...] L'état doit-il encore intervenir dans l'économie ? Le rôle de l'état dans l'économie d'un pays fait controverse entre les économistes, selon qu'ils sont plutôt favorables à sa neutralité, adepte de la conception libérale, ou partisan d'un interventionnisme économique et social de l'état. L'interventionnisme est une politique par laquelle l'État participe à l'économie du pays quand cela lui apparaît nécessaire pour protéger les intérêts des citoyens ou y développer des aspects de l'économie. L'état peut ainsi intervenir sur l'économie en agissant sur un paramètre. [...]
[...] L'intervention de l'état dans l'économie passe par une augmentation des impôts. Redistribuer des revenus nécessite des prélèvements fiscaux qui peuvent entraîner des pertes d'efficacité. En taxant certains agents économiques, on peut décourager la création de richesse dans l'économie. Le choix redistributif s'effectue au prix d'une perte d'efficacité. Comme l'expose Laffer, "trop d'impôts tue l'impôt". L'impôt excessif, dû à l'intervention de l'état, décourage l'activité. La croissance économique pâtit donc d'un excès d'intervention budgétaire. L'effet réalisé est contraire à celui recherché. La France n'a d'une part plus les moyens d'un interventionnisme sans limites, et n'en d'autre part, plus la possibilité. [...]
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