Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale les Etats-Unis devenaient le leader mondial après une longue hégémonie économique européenne. La conférence de Bretton-Woods (1944) réunissait les représentants des autorités monétaires des puissances alliées. La conférence reconduit les principes du bon fonctionnement d'un système monétaire mondial : convertibilité des monnaies entre elles, règle des parités fixes. Lors de cette même conférence on créé le FMI (qui à l'origine n'avait pour seul but d'aider les pays en difficulté économique) et la BIRD.
Cependant vers le début des années 1970 le système monétaire international s'est écroulé et la convertibilité du dollar en or a été suspendue dès le 15 aout 1971. A la fin de janvier 1976, la conférence de la Jamaïque entre pays industrialisés entérine les faits : les changes flottants deviennent la règle. L'or est démonétisé, c'est-à-dire exclu des relations monétaires. Le dollar reste la monnaie internationale dominante, mais n'exprime plus qu'une domination relative de l'économie américaine sur le reste du monde.
James Tobin, économiste américain pense que l'effondrement de ce système a provoqué une instabilité excessive du marché monétaire qui serait due à la spéculation. Il déclare qu'il est nécessaire d'introduire du sable dans les rouages trop bien huilés de la finance internationale. Pour résoudre ce problème il propose de taxer les transactions spéculatives par un faible taux (1 % à l'origine de l'idée) pour freiner la spéculation.
[...] Puisqu'il y a aussi des pauvres dans ces pays : le quart monde Un autre risque est que cet argent soit en partie détourné par certains pays africains et que les populations n'en reçoivent quasiment pas. Enfin, la taxe Tobin génèrerait des revenus importants grâce aux spéculateurs, mais cette même taxe pourrait dissuader les spéculateurs et ainsi le rapport de la taxe Tobin s'effondrerait et les pays pauvres ne recevraient presque plus rien. Comment fixer le montant de la taxe ? [...]
[...] En quoi consisterait l'instauration d'une taxe sur les transactions financières internationales ? Quelles répercussions auraient-elles sur le système économique International (SMI) Lutte contre les flux spéculatifs excessifs Les partisans de l'instauration d'une taxe sur les transactions financières internationales voient de nombreux avantages à cela. Cela permet tout d'abord de lutter contre la spéculation. En effet, elle permet de freiner les flux spéculatifs excessifs qui peuvent provoquer d'importantes fluctuations dans les modes de change et provoquer de graves dommages sur les économies nationales. [...]
[...] Le fait que cette taxe ne soit pas très élevée ne pèsera presque rien si l'on souhaite investir une fois par an. En revanche, la taxe est suffisamment importante pour dissuader les spéculateurs de réaliser des allez-retours fréquents de capitaux. Sachant que 80% des transactions sur les marchés de changes sont des allez retours journaliers, l'instauration dune taxe permettrait de ralentir de façon considérable les grands mouvements spéculateurs puisqu'elle provoquerait des couts colossaux pour les spéculateurs Un moyen de permettre aux Etats de renforcer leur politique monétaire Lorsque les capitaux sont parfaitement mobiles, il est difficile de mener une politique monétaire indépendante et rechercher en même temps la stabilité des changes. [...]
[...] Quel montant donner à la taxe ? À l'origine James Tobin considérait qu'il fallait fixer cette taxe à une valeur de mais aujourd'hui elle est plus généralement proposée entre 0,003% et 0,25%. Dans le cas où la taxe serait forte par exemple) cela apporterait le coup de grâce à la spéculation, mais au contraire cela risquerait de déclencher une fuite des capitaux vers les pays non Tobin. Au contraire, une faible taxe, aurait peu d'effet sur les transactions, mais permettrait de récolter de l'argent. [...]
[...] Il a été imposé aux étrangers achetant des actions et obligations en Malaisie, de les détenir au moins un an avant de pouvoir les revendre. Il est devenu interdit de contracter de nouveaux crédits étrangers et les paiements à l'étranger ont été plafonnés et soumis à autorisation. La convertibilité du ringgit est devenue restreinte aux activités commerciales, à l'exclusion des activités financières. Ce système a marché et n'a nullement pénalisé la Malaisie et l'a même plutôt aidée à éviter le désastre de son voisin thaïlandais en 1997. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture