Plus 235 % en 15 ans, c'est l'augmentation de la dette publique de la France entre 1990 et 2004. Depuis 25 ans, la dette des administrations publiques augmente de façon continue. Multipliée par cinq depuis 1980, elle atteint aujourd'hui plus de 1 100 Md€, soit 41 000 euros par ménage.
Comment déterminer une politique d'assainissement budgétaire sachant que les charges augmentent et vont continuer d'augmenter en raison des problèmes démographiques liés au vieillissement de la population impactant le financement des retraites et que les recettes diminuent pour les mêmes raisons tout en restaurant le potentiel de croissance de l'économie ? L'Etat français a une double contrainte réduire son déficit budgétaire dans le cadre des accords de Maastricht tout en essayant de relancer la croissance.
L'Etat intervient dans l'activité économique. La politique budgétaire est un instrument de régulation qui permet d'agir directement ou indirectement sur l'activité économique à partir des dépenses et des recettes du budget de l'Etat (dépenses publiques, prélèvements fiscaux) pour influer sur la conjoncture économique.
[...] Nous verrons dans un premier temps que l'augmentation des dépenses publiques est susceptible de favoriser la croissance. Dans un second temps, nous en étudierons les limites. I - l'augmentation des dépenses favorise la consommation des ménages et favorise la croissance La politique budgétaire est un instrument de régulation de type keynésien qui permet d'agir directement ou indirectement sur l'activité économique à partir des dépenses et des recettes du budget. En effet, John Maynard Keynes (1883-1946) économiste anglais, préconisait l'intervention de l'Etat en cas de déséquilibre économique par injection de monnaie dans le circuit sous la forme d'investissements publics autonomes. [...]
[...] D'autre part, l'emprunt contribue à accroître la demande de fonds prêtables sur le marché financier ce qui contribue à la hausse des taux d'intérêt. Cette hausse décourage l'investissement privé : c'est l'effet d'éviction. Selon les économistes libéraux, l'augmentation des dépenses publiques conduit rapidement et inévitablement à l'accroissement des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) qui, au-delà d'un certain seuil nuit à l'activité économique. En effet, cela réduit l'incitation des entreprises à investir et à innover et les individus à travailler. [...]
[...] L'augmentation des dépenses de l'Etat par une politique de relance visant à augmenter les revenus des ménages pour augmenter la consommation de biens et de services qui à leur tour entraîne une augmentation de la production et donc un processus de croissance trouve ses limites car cela crée inévitablement une augmentation du déficit public qui nuit à l'investissement des entreprises. Les politiques conjoncturelles qui sont des politiques à court terme trouvent leur limite et ne semblent plus très efficaces pour relancer la croissance économique. De surcroît, les marges de manœuvre de l'Etat sont limitées dans un contexte d'économie ouverte. L'interdépendance des économies, le développement très important de la concurrence internationale, la montée des NPI (nouveaux pays industrialisés) et les stratégies de délocalisation renforcent les difficultés. [...]
[...] Dans ce contexte, la mise en œuvre de réformes structurelles telles que la réforme des retraites d'août 2003 ou celle de l'assurance maladie est de nature à limiter l'augmentation des dépenses publiques demain alors même que le vieillissement démographique exercera une pression à la hausse sur les prestations de santé et d'assurance vieillesse. Le maître mot de tous les candidats à l'élection présidentielle de 2007 est relance Mais la croissance n'a de sens que si elle est durable. Sauront-ils dépasser leurs inspirations doctrinales et choisir une stratégie qui conjugue politique conjoncturelle et structurelle, et ce, avec un minimum de concertation internationale ? Bibliographie indicative Les politiques de relance : consommation, investissement, dépense publique . [...]
[...] Cela entraîne une augmentation de la production qui entraîne des versements de salaires qui, à leur tour, alimentent la demande et le circuit se referme. C'est l'effet multiplicateur mis en évidence par Keynes. C'est un mécanisme qui relance la croissance. En France, la dernière politique de relance date de 1981. Elle visait à contrarier la montée du chômage conjoncturel en soutenant la demande par l'augmentation du SMIC, des prestations sociales et l'embauche de fonctionnaires. Toutefois, cette politique a buté contre la contrainte extérieure. [...]
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