Le chômage, en pesant sur les revendications sociales, entraîne une baisse du revenu, permet un assainissement de la situation et la recherche d'un nouvel équilibre entre l'offre et la demande. C'est par ces réflexions, qu'en 1929, Keynes avait proposé comme remède à la Grande Dépression que l'Etat favorise momentanément l'inflation, puisqu'il avait démontré l'impossibilité du couple inflation-récession.
Or de 1973 à 1979, on observe une accélération de l'inflation qui passe d'un taux moyen dans le monde de 3 à 4 %, avant 1973, à plus de 10 % après. Cette inflation est accompagnée d'une chute de la production qui contredit toutes les thèses de Keynes et met à jour un nouveau phénomène : la stagflation.
Devant cette situation, des économistes rejettent les thèses keynésiennes et plus particulièrement le rôle que Keynes attribuait à l'Etat, et qui a conduit au développement de l'Etat providence. Ces économistes sont les néo-libéraux, ils vont développer une nouvelle vision du rôle de l'Etat dans l'économie, nous étudierons plus particulièrement la vision de la nouvelle école classique et celle de l'économie de l'offre.
[...] A partir de cette démonstration Friedman peut observer sur la courbe de Phillips la mise en place d'un taux de chômage de long terme que l'on retrouve à chaque étape malgré la hausse de l'inflation, c'est pourquoi Friedman le qualifie de naturel. Le remède keynésien consiste donc à faire toujours plus de hausses des prix pour obtenir de très courts moments de répit sur l'emploi, qui tend au final à retrouver son niveau de long terme. La politique conjoncturelle de l'Etat permet donc en fait de choisir entre le chômage d'aujourd'hui et celui de demain, mais en aucun cas entre le chômage et l'inflation d'aujourd'hui. C'est ce que l'on appelle la théorie du taux de chômage non accélérateur de l'inflation. [...]
[...] TRANSITION : La nouvelle école classique rejoint les analyses de l'école monétariste de Friedman sur ce point. En effet, les économistes de la nouvelle école classique soulignent que les externalités positives de la formation, des infrastructures et de la recherche nourrissent la croissance économique, et que l'Etat doit, dans l'Intérêt Général, s'impliquer dans leur production ou leur organisation. II. Les anticipations rationnelles de la nouvelle école classique La nouvelle école classique, ainsi désignée à cause du retour aux sources qu'elle opère, a pour représentants Robert Lucas, Robert Barro et Thomas Sargeant. [...]
[...] CAPUL, O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Hatier, Paris pp.542. J. COMBLIN, Le Néolibéralisme: pensée unique, L'Harmattan, Questions contemporaines, Paris pp M. DOUERIN, Libéralismes: la route de la servitude volontaire, Les Editions de la Passion, Paris pp A. JOYAL, Le néolibéralisme à travers la pensée économique : Apologie et critique, Les presses universitaires de Laval, Canada pp J. PASQUIER-DORTHE, Le renouveau du libéralisme, EUFS, Suisse pp D. PREVOT, XXème : le siècle des illusions, Ellipses, Optimum, Paris pp.464. [...]
[...] Plus les anticipations le verront comme transitoire, plus les comportements se modifieront et seront ainsi opportunistes. Si le prix du travail augmente et que les actifs considèrent cette situation comme provisoire, ils vont substituer du travail au loisir pour en profiter, et inversement. Si la progression du salaire est anticipée comme durable, alors les actifs peuvent, au contraire, réduire leur offre de travail car ils se croient définitivement riches. Bibliographie H. BOURACHOT, Cours d'économie générale, Ellipses, Optimum, Paris pp J.-Y. [...]
[...] Les anticipations adaptatives de l'école monétariste de Friedman Dans la conception keynésienne de l'action gouvernementale, l'Etat doit agir sur la demande globale. Par une détérioration de son budget il stimule l'activité économique. Quant au volet monétaire de la tradition keynésienne, il préconise l'expansion de la masse des liquidités, en vue de baisser les taux d'intérêt et de favoriser l'investissement. Cette optique interventionniste est réfutée par l'approche monétariste de Friedman. Il soutient que l'efficacité de l'arbitrage entre le chômage et l'inflation est de courte durée. [...]
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