On pourrait décrire le tourisme urbain comme la reproduction, le temps d'un séjour, d'un mode de vie urbain, caractérisé par la recherche d'une densité d'activités, d'une animation importante et par une forte mobilité. Il comprend essentiellement le tourisme culturel, d'affaires, de découverte économique et de loisirs.
L'expérience touristique urbaine nécessite chez le touriste la mise en œuvre de pratiques d'appropriation dans le but de maximiser cette expérience. Selon l'ethnométhodologue Garfinkel, cette appropriation a un coût cognitif dans le sens où elle requiert des compétences et la mise en place de méthodes afin que l'expérience de consommation soit la plus réussie possible pour le touriste.
Ce dossier met en avant les différents constats et réflexions relatifs à l'apparition et à l'usage du tourisme au sein des villes et des politiques urbaines. Il est constitué du commentaire de six textes sur le thème du tourisme urbain. Quatre textes sur six sont extraits de l'ouvrage :"Mondes urbains du Tourisme", de Philippe Duhamel et Rémy Knafou (juillet 2007), ouvrage qui met en avant le fait que les villes et le tourisme entretiennent une relation relativement ancienne. L'ouvrage porte sur les villes qui désirent se développer d'un point de vue touristique, tout en renforçant les politiques et les évènements en harmonie avec les loisirs et la culture des résidents.
[...] Le touriste ne laisse rien au hasard. Plans, guides sont autant d'aides à la découverte visant à appréhender correctement l'espace lui-même. Mais, l'expérience de consommation touristique ne se fait que sur place, en se confrontant au lieu, à ce labyrinthe que représente la ville. Le touriste à travers ses déambulations va créer ses propres représentations de l'espace urbain dans lequel il se trouve. C'est lui qui fait ses choix, qui délimite son champ d'action. Il est imprévisible dans ses actions. [...]
[...] Les Jeux olympiques : un grand évènement urbanistique et touristique Les Jeux olympiques ont constitué une formidable occasion pour mettre en œuvre une politique urbaine beaucoup plus ambitieuse. On parle alors d'instrumentalisation de cet événement. Quatre aires olympiques ont été aménagées pour les Jeux olympiques de 1992, dont deux sont devenues des espaces touristiques à part entière : la colline de Montjuich et le port olympique. L'auteur caractérise les Jeux olympiques comme étant un instrument de l'urbanisme barcelonais c'est-à-dire qu'il représente un prétexte aux nouvelles politiques urbaines. [...]
[...] La mise en produit des villes (expression de Ghislain Dubois et Jean-Paul Ceron : enjeux sociaux et environnementaux du développement du tourisme urbain C'est finalement à travers l'optique événementielle que le tourisme gagne de plus en plus de terrain dans les villes et qu'il s'assure une place de plus en plus prépondérante au sein des stratégies des différentes politiques des espaces urbains. Désormais, comme dans l'étude du cas de Barcelone (L'exposition universelle, les Jeux olympiques nous constatons que l'intégration d'une véritable politique événementielle est définitivement une contribution plus directe au développement touristique. La ville se transforme, devient de plus en plus festive. [...]
[...] C'est devenu un parc à thème urbain éponyme. Les principales marques sont Sony et Disney qui attirent par leur renommée d'autres grandes marques. S'ajoutent de nombreux hôtels, théâtres, magasins de mode. Ce quartier a transformé entièrement la culture urbaine et la nature de l'espace public. Les villes festives ou leurs quartiers vitrines se vendent à travers des slogans comme : la ville qui ne dort jamais pour New York. Dans leur campagne de communication ils soulignent leur rapport à la fête, l'attractivité nocturne. [...]
[...] Deux initiatives récentes de conquête festive de la nuit : les nuits blanches et les festivals lumière La première nuit blanche sous l'initiative de Christophe Girard, a eu lieu en 2001 à Paris, le but étant d'occuper entièrement la nuit par une grande densité d'activités et de manifestations culturelles. Le succès immédiat de cette première nuit blanche a fait des émules dans d'autres capitales mondiales (Bruxelles, Rome, Montréal, Toronto, Barcelone, Séoul). Ces manifestations visent une clientèle aisée, cultivée, mobile et créative. Les nuits blanches se sont imposées comme un véritable outil marketing. [...]
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