A la différence de celle du littoral, de la montagne ou de la ville, la définition géographique de l'espace rural se donne par la négative : elle s'applique aux territoires qui ne sont référencés dans aucune catégorie. De la même manière, le tourisme rural est lui aussi souvent défini par la négative : il concerne tout le territoire national hormis le littoral (tourisme bleu), les villes (tourisme urbain) et la montagne (tourisme blanc).
[...] Cependant, dans les années 1970, on a compris que si les communes rurales souhaitent attirer des touristes, et surtout des jeunes, il fallait proposer au moins les équipements de base qu'on rencontre ailleurs, y compris en ville. Les loisirs aquatiques font l'objet de la plus forte demande. Plans d'eau, piscines, voire bases de loisirs répondent à cette attente. Les plans d'eau permettent la baignade, le canotage, voire la voile, et la pêche. Ils sont naturels ou artificiels, liés à un barrage ou à un programme d'assainissement, ou aménagés à des fins récréatives et paysagères. [...]
[...] La vocation d'origine était pour l'essentiel environnementale. Or, il est apparu au fil du temps qu'ils généraient des activités économiques non négligeables, celles ayant trait au tourisme tenant une place prépondérante. Aujourd'hui, les PNR s'inscrivent dans une démarche d développement durable, intégrant le tourisme comme dynamique de l'espace du parc naturel régional. Les thèmes de réflexion engagés par les parcs sont bien la preuve de cette volonté : intégration de l'environnement dans les stratégies d'entreprise, attribution de la marque parc valorisation et transmission de savoir-faire artisanaux, création d'activités, harmonisation avec la politique des pays 5. [...]
[...] De même que le milieu rural est hétérogène sur le plan démographique, il l'est également par rapport aux possibilités de développement touristique. Celles-ci résultent de la combinaison de multiples facteurs : -La situation : les communes qui sont proches des agglomérations urbaines, touchées par la rurbanisation, sont rarement les plus attractives d'un point de vue touristique : à l'inverse des rurbains ceux-ci ne sont pas dupes d'un contact appauvri avec la nature et d'un cadre et d'un mode de vie qui se rapprochent de celui de la ville dont ils souhaitent s'échapper ; au contraire, les communes proches des sites attractifs pour des raisons naturelles (les gorges d'une rivière par exemple) ou artistiques (voisines d'une abbaye ou d'un château renommé ) peuvent profiter de cette proximité ; enfin les communes du rural profond sans attrait spécifique ou celles où le paysage et l'environnement ont été dégradé ne peuvent guère attendre du tourisme ; -Le climat : l'attraction du soleil (héliotropisme) est un facteur qui joue tant à l'échelle internationale (en faveur des pays tropicaux ou méditerranéens) qu'à l'échelle nationale (sud du Massif Central, Préalpes du Sud, confins de Pyrénées) bénéficient d'une rente de situation qui concerne surtout le littoral, mais aussi la campagne, en particulier parmi les vacanciers qui choisissent les hébergements de plein air ; -La présence d'eau : en dehors du littoral, la présence d'une surface ou d'un cours d'eau est recherchée : ces éléments sont le plus souvent mis en valeur dans le paysage et offrent la 5 possibilité de loisirs (baignade, canotage, voile, pêche ) appréciés et proches de ceux pratiqués sur le littoral. [...]
[...] Pierre Merlin, Le tourime en France, Ellipses, Paris pages. Pierre Merlin, Tourisme et aménagement touristique : des objectifs inconciliables?, La Documentation Française, Paris pages. Alain Mesplier, Le tourisme en France, Bréal, Paris pages. [...]
[...] 9 Les vacanciers résidant dans ces résidences secondaires ou hébergés dans des résidences principales ne dépensent pas pour leur logement, en général gratuit. Il existe bien quelques locations, le plus souvent clandestines et épisodiques, mais, hors des zones périurbaines ou présentant un attrait touristique particulier (montagne, proximité de la mer ou d'un lac, site remarquable), la demande est faible et les loyers modestes. En revanche, l'aménagement des résidences secondaires entraîne des flux financiers importants qui profitent à l'artisanat local du bâtiment. [...]
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