Nous verrons donc dans un premier temps la réponse keynésienne à ces débats politique économique (I) avant de nous pencher sur la critique libérale (II). Enfin nous verrons dans une troisième partie que la marge de manœuvre laissée aux Etats de la zone Euro est faible en matière de politiques économiques (III)...
[...] Il s'en est toutefois éloigné dans la mesure où il n'a pas baissé les dépenses publiques avant la diminution des impôts et a fait entrer le budget américain dans une phase de déficit. Le nouveau modèle classique (Lucas, Sergent, Wallace) s'efforce de mettre en évidence l'impuissance de l'Etat à agir sur l'emploi et sur la production. Il s'appuie sur l'hypothèse de rationalité des anticipations. Dans cette hypothèse, les politiques activistes ne peuvent influencer ni le volume de production, ni celui de l'emploi. Le secteur privé est en mesure de prévoir les mesures de politique économique et ne annihilera les effets. [...]
[...] III Peut-on encore parler de politiques économiques en Europe ? L'Europe a fortement réduit, pour ne pas dire supprimé, le rôle des Etats en matière de politiques économiques On peut d'ailleurs s'interroger sur l'efficacité et le devenir de celles-ci suite aux évolutions récentes de l'économie mondiale La contrainte européenne L'Union européenne joue aujourd'hui un rôle majeur dans la politique économique des 15. Ceux-ci ont désormais les mains liées par la BCE et par le pacte de stabilité. Les Etats se voient désormais imposer des règles de conduite et ne peuvent plus utiliser la politique budgétaire (baisses d'impôts, augmentation des dépenses publiques ) ou monétaire, désormais aux mains de la BCE, à leur guise. [...]
[...] La régulation conjoncturelle de lutte contre la dépression ou contre l'inflation doit être obtenue par une politique agissant sur la demande globale par l'intermédiaire de la politique monétaire et/ou budgétaire et fiscale. La politique monétaire permet de lutter contre le sous-emploi par une augmentation de masse monétaire. Celle-ce fait baisser les taux d'intérêt et stimule l'investissement, la consommation et le revenu. En situation de sur-emploi, une politique restrictive fait monter les taux d'intérêt et réduit l'excès de demande globale, générateur d'inflation. La politique budgétaire peut être utilisée dans divers cas. En situation de sous-emploi et de déflation, deux types de politique peuvent être menées. [...]
[...] la politique de relance en période de stagflation : inspiré de la doctrine keynésienne, le recours à la relance de l'activité économique par stimulation de la demande globale a semblé permettre de lutter contre le ralentissement de la croissance et le chômage. Cette application de la doctrine keynésienne a connu des échecs lors de la politique de relance menée en France en 1981/1982. Elle a conduit à la détérioration de la situation financière des entreprises et à la baisse de la compétitivité sur les marchés extérieurs. [...]
[...] Ensuite, on peut envisager une politique de diminution du prélèvement fiscal. Celle-ci entraînera une hausse de la consommation et/ou de l'investissement (multiplicateur fiscal). En situation de plein-emploi et d'inflation : les auteurs post- keynésiens ont transposé l'analyse précédente à des situations inflationnistes. L'écart inflationniste peut être résorbé grâce à un excédent budgétaire, obtenu par une diminution des dépenses publiques et/ou une hausse des impôts. Les auteurs post-keynésiens ont ainsi prolongé l'analyse de Keynes dans un contexte différent de celui des années 30 (croissance dans l'inflation et non dépression dans la déflation). [...]
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