Chacun sait que l'évolution de la guerre au cours du siècle écoulé a été dominée par l'évolution technologique, et que la technologie des armements a continué de progresser à pas de géant jusqu'à ces dernières années dans la perspective d'une guerre entre l'Est et l'Ouest. Cette guerre-là nous a pour l'instant fait faux bond, mais heureusement pour les stratèges, nous avons eu droit à un lot de consolation en 1991 avec la guerre du Golfe, où l'efficacité des armements a effectivement fait merveille. De ce fait, les nations les plus industrialisées se sont mises à rêver vertueusement d'un "nouvel ordre mondial " qu'elles allaient pouvoir imposer partout par des guerres de type "zéro mort", sans aucune perte humaine grâce à la seule supériorité de leur technologie. Et tous les médias du monde de proclamer que la guerre, désormais, ce n'est plus qu'une question d'électronique et d'intelligence artificielle de nouveaux systèmes d'arme. Dans ce domaine, l'avance prise par les Etats-Unis est évidente. A peine le mur de Berlin tombé et les derniers soldats de l'opération « Tempête du désert » rentrés au pays, les « think tanks » et leurs milliers de chercheurs, les universités, les laboratoires, les intellectuels « organique » du Pentagone se sont mis au travail. Et les états-majors ont ainsi accouché de la révolution in the military affaires (RMA); Le terme révolution n'est pas excessif : il s'agit bien d'une réélaboration globale qui commence à déboucher sur de nouveaux concepts stratégiques et opérationnels, des organisations et des programmes de recherche-développement très concrets (nouveaux systèmes d'armes, nouvelles technologies de communication, etc.) déjà en phase d'expérimentation. Car chaque branche des forces armées adapte le concept à sa raison d'être : « Force XXI » pour l'armée de terre, Nueva Vista pour l'aviation, Sée Dragon pour les marines. Dans ce contexte, c'est la notion même de victoire qui change : l'objectif est moins de mettre l'adversaire « à genoux » au terme d'un affrontement que de le « prévenir », de le « précéder », donc de connaître à l'avance ses intentions et ses possibilités.
La révolution technologique militaire permet, par les progrès incroyables de la miniaturisation d'équipements électroniques de plus en plus « intelligents », l'adéquation des buts et des moyens. D'où les caractéristiques des forces armées futures, telles qu'elles se dégagent des documents officiels américains, mais aussi de certains textes français, comme l'étude réalisée par le général Alain Baer : « omniprésence du renseignement, besoin croissant en matière de mobilité et de projection rapide des forces, versatilité et flexibilité de l'architecture des équipements et systèmes d'armes, modularité, souplesse et adaptabilité des unités… ».
Pour y parvenir, les états-majors travaillent à la mise en œuvre de nouveaux types d'armes, ou plutôt de « systèmes » et d' « architecture » d'armes. Aux missiles « intelligents » (dirigés par lasers) capables de frappes « localisées » de grande profondeur, aux satellites capables de détecter des cibles avec une résolution de 2 mètres, aux systèmes électroniques d'information de plus en plus performants, aux extraordinaires moyens de simulation du champ de bataille, s'ajoutent les équipements et les systèmes d'armes robotisés( drones tactiques).
La guerre de demain tendra essentiellement à éloigner l'homme du champ de bataille. Absorbé dans l'interface homme-machine, le soldat mènera avant tout une guerre de l'information. Les recherches en matière d'équipement et de systèmes d'armes « intelligents » avancent d'une manière incroyable. Les armées modernes accordent, en effet, une place de plus en plus importante aux systèmes robotisés.
Aussi, il serait très intéressant de se demander si les systèmes robotisés seraient appelés à remplacer l'homme jusqu'au niveau du combattant individuel au cours du XXI°siècle ?
[...] Le coût de la robotisation est certes très élevé, mais beaucoup d'entre nous diront que le coût du militaire humain est beaucoup plus élevé. A priori, la réponse est évidente. Car l'humain est plus cher que la machine. Mais si nous conjuguons le coût à l'occupation de ce militaire, l'emploi de l'humain s'avère rentable. La robotisation aura des conséquences fâcheuses sur le plan socio- économique. Prenons un combattant individuel et analysons sa situation administrative, sociale et les organismes qui en dépendent. Déjà le combattant quand il est blessé, il a besoin donc de formations hospitalières. [...]
[...] Et de donner aussi des ordres que le robot est incapable de formuler. Les systèmes robotisés restent bloqués puisqu'ils ne peuvent pas s'adapter continuellement à leur environnement. Pour mieux élucider notre propos, supposons un char de bataille bourré d'électronique et totalement robotisé, ça relève plutôt de la science-fiction que de la réalité- puisque les armées les plus électroniques du monde sont encore loin de réaliser de pareils systèmes robotisés. Imaginons cet engin engagé dans un terrain difficile, et que cet appareil automatique dont le programme a été complètement désorganisé, car il n'y a pas de système fiable a cent pour cent. [...]
[...] La robotisation dans l'armée La recherche en matière d'équipement et d'armement donne une place de plus en plus grande aux systèmes robotisés dans les armées modernes. Pensez-vous qu'ils soient appelés à remplacer l'homme jusqu'au niveau du combattant individuel au cours XXI°siècle ? INTRODUCTION : I-la nouvelle donne politico-stratégique et le développement des systèmes robotisés dans les armées modernes. 11- le concept zéro mort 12- la recherche de la performance à travers les systèmes robotisés. 13- les progrès atteints dans ce domaine. II- Les contraintes techniques et tactiques à la robotisation. 21- l'influence des champs de bataille. 22- le recours aux systèmes télécommandés. [...]
[...] 32-les conséquences sociales engendrées par la robotisation . 33-L'éthique militaire. Chacun sait que l'évolution de la guerre au cours du siècle écoulé a été dominée par l'évolution technologique, et que la technologie des armements a continué de progresser à pas de géant jusqu'à ces dernières années dans la perspective d'une guerre entre l'Est et l'Ouest. Cette guerre-là nous a pour l'instant fait faux bond, mais heureusement pour les stratèges, nous avons eu droit à un lot de consolation en 1991 avec la guerre du Golfe, où l'efficacité des armements a effectivement fait merveille. [...]
[...] Il faut en avoir les moyens techniques et financiers ! il ne faut certes pas généraliser quantitativement une loi établie dans un cas bien particulier, et on ne peut évidemment pas nier que la performance permette de réduire les besoins en personnel, mais il faut sans doute modérer certains enthousiasmes. Une deuxième solution consiste à accroître l'efficacité grâce à une organisation rationnelle. Ici encore toutes les armées modernes ont tendance à se structurer en systèmes de plus en plus intégrés. [...]
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